AMSTERDAM (Reuters) - PPG Industries, le groupe américain de peintures et de revêtements qui tente de prendre le contrôle de son concurrent néerlandais Akzo Nobel, s'est déclaré mercredi prêt à discuter des différentes objections de sa cible à sa proposition de rachat.
Akzo Nobel reste opposé à l'offre de PPG, d'un montant de 24,5 milliards d'euros, en expliquant qu'elle se heurterait à des obstacles en matière de concurrence et qu'elle nuirait à ses salariés. Bon nombre de ses actionnaires l'ont cependant appelé à négocier avec PPG.
Dans un communiqué, ce dernier se déclare disposé à répondre aux inquiétudes d'Akzo Nobel, entre autres par des engagements sur la recherche et le développement, les conditions d'emploi, la répartition géographique des sièges des différentes divisions ou encore les objectifs de développement durable.
"Nous invitons une nouvelle fois Akzo Nobel à nous rencontrer (...) Nous sommes prêts à répondre à toutes les préoccupations d'Akzo Nobel de manière constructive et concrète", a dit le directeur général de PPG, Michael McGarry, dans un communiqué.
Il a par la suite déclaré que la direction d'Akzo risquait de se heurter à une révolte d'actionnaires si elle persistait à refuser toute négociation, ajoutant avoir été approché par la quasi-totalité des 20 principaux actionnaires de sa cible et que tous étaient favorables à son projet.
Akzo Nobel a répondu que les propositions de PPG étaient "inacceptables" et qu'il restait déterminé à créer seul de la valeur, en renvoyant à la présentation de sa nouvelle stratégie prévue le 19 avril.
Le groupe néerlandais prévoit de céder ses activités chimiques, qui génèrent un tiers environ de son chiffre d'affaires et de ses profits.
Les analystes financiers jugent toutefois qu'Akzo ne pourra rivaliser avec l'offre de PPG, qui représente 90 euros par action aux cours actuels.
En fin de séance en Europe, le titre Akzo Nobel gagnait 1,58% à 79,22 euros tandis qu'à New York, PPG gagnait 0,4% à 105,19 dollars.
(Toby Sterling, avec Arno Schütze, Marc Angrand poru le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)