Jeudi midi sur le marché des devises, la monnaie unique européenne progressait face au billet vert américain alors que la politique de la Fed inquiète. Certes, la banque centrale américaine a de nouveau relevé ses taux et va continuer de le faire, tout en réduisant son bilan ; a priori, voilà de bons points pour le dollar. Mais la Fed se montre aussi plus prudente quant à la conjoncture. Gare au 'ratage monétaire', semblent redouter les cambistes : ainsi, l'euro progresse vivement de 0,83% à 1,1472 dollar ce midi, son plus haut niveau depuis fin octobre.
Comme c'était largement attendu, la Fed a relevé hier, pour la quatrième fois de l'année, son principal taux directeur d'un quart de point de pourcentage en le portant à 2,25-2,50%. Cependant et comme les déclarations précédentes d'officiels de la banque centrale américaine le laissaient entendre, le FOMC (le comité de politique monétaire de la Fed, ndlr) reconnaît que la dynamique conjoncturelle ralentit aux États-Unis.
De ce fait, le ton du communiqué et la lecture des 'dot charts', sur lesquels les membres du FOMC 'pointent' leurs anticipations de taux courts, augurent maintenant de deux nouveaux 'tours de vis' en 2019, contre trois précédemment, puis d'un seul en 2020, indique Saxo Banque. Parallèlement, la réduction du bilan alourdi par les QE (quantitative easing) terminés en 2014 se poursuit, au rythme de 50 milliards de dollars par mois.
Soit, 'Jerome Powell rappelle qu'il surveille de près les signaux envoyés par le marché, mais il semblait indiquer que ce sont les indicateurs économiques, globalement solides pour l'économie américaine, qui pèsent davantage dans les décisions de la banque centrale', et non l'évolution de la Bourse, indique Saxo Banque.
'Les banquiers centraux se montrent plus prudents, avec une révision à la baisse de leurs prévisions de croissance pour 2018 et 2019 et confirmant que l'incertitude sur les projections économiques a augmenté', ajoute Aurel BGC. Qui nuance aussitôt : 'Le ton est plus accommodant, mais la volatilité sur les marchés ne provoque pas d'inflexion de la politique monétaire'.
'Le FOMC considère que la politique monétaire américaine n'est pas encore restrictive, et que la réduction du bilan ne pose pas de problèmes significatifs', commentent les spécialistes de Pictet AM. 'C'est probablement le dernier point qui a fait baisser les marchés. La conséquence la plus directe de la réduction du bilan de la Fed est la baisse des marchés actions. Le Quantitative Easing a servi à 'gonfler' la valeur des actifs, le Quantitative Tightening les 'dégonfle' naturellement', expliquent les spécialistes.
'Les marchés se trouvent seuls devant le ralentissement, et s'inquiètent', termine Pictet AM.
EG
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Comme c'était largement attendu, la Fed a relevé hier, pour la quatrième fois de l'année, son principal taux directeur d'un quart de point de pourcentage en le portant à 2,25-2,50%. Cependant et comme les déclarations précédentes d'officiels de la banque centrale américaine le laissaient entendre, le FOMC (le comité de politique monétaire de la Fed, ndlr) reconnaît que la dynamique conjoncturelle ralentit aux États-Unis.
De ce fait, le ton du communiqué et la lecture des 'dot charts', sur lesquels les membres du FOMC 'pointent' leurs anticipations de taux courts, augurent maintenant de deux nouveaux 'tours de vis' en 2019, contre trois précédemment, puis d'un seul en 2020, indique Saxo Banque. Parallèlement, la réduction du bilan alourdi par les QE (quantitative easing) terminés en 2014 se poursuit, au rythme de 50 milliards de dollars par mois.
Soit, 'Jerome Powell rappelle qu'il surveille de près les signaux envoyés par le marché, mais il semblait indiquer que ce sont les indicateurs économiques, globalement solides pour l'économie américaine, qui pèsent davantage dans les décisions de la banque centrale', et non l'évolution de la Bourse, indique Saxo Banque.
'Les banquiers centraux se montrent plus prudents, avec une révision à la baisse de leurs prévisions de croissance pour 2018 et 2019 et confirmant que l'incertitude sur les projections économiques a augmenté', ajoute Aurel BGC. Qui nuance aussitôt : 'Le ton est plus accommodant, mais la volatilité sur les marchés ne provoque pas d'inflexion de la politique monétaire'.
'Le FOMC considère que la politique monétaire américaine n'est pas encore restrictive, et que la réduction du bilan ne pose pas de problèmes significatifs', commentent les spécialistes de Pictet AM. 'C'est probablement le dernier point qui a fait baisser les marchés. La conséquence la plus directe de la réduction du bilan de la Fed est la baisse des marchés actions. Le Quantitative Easing a servi à 'gonfler' la valeur des actifs, le Quantitative Tightening les 'dégonfle' naturellement', expliquent les spécialistes.
'Les marchés se trouvent seuls devant le ralentissement, et s'inquiètent', termine Pictet AM.
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