Alors qu'elle était passée franchement sous les 1,23 dollar en fin de semaine dernière, la monnaie unique européenne conservait son avance mercredi. La Grèce semble bien peu importer aux cambistes. A cette heure et après des hausses de 0,21% lundi et de 0,50% mardi, l'euro restait neutre (- 0,01%) à 1,2376 dollar, tout comme tel est le cas contre le franc suisse et la livre sterling .
L'euro reste donc insensible au regain de troubles politiques en Grèce qui, ces derniers jours, ont perturbé les marchés d'actions.
'La Grèce ayant dominé les grands titres la veille, les investisseurs continueront de suivre la situation de près', prévient-on chez IG. 'L'élection anticipée du président grec commencera le 17 décembre, soit le même jour que la (fin de la) réunion de politique monétaire de la Fed'.
Le Premier ministre Samaras a désigné l'ex commissaire européen Stavros Dimas comme candidat, mais pourrait avoir du mal à trouver un soutien suffisant, et un échec conduirait à des élections législatives anticipées au résultat incertain.
'Le marché ne souhaite pas d'un parti comme Siriza qui pourrait remettre en cause le plan de renflouement, plan dont une renégociation des termes actuels se ferait au détriment de l'Europe dans une période fragile', explique IG.
Quoi qu'il en soit, et à l'inverse des marchés d'actions, les marchés de devises ne bougent pas. Les cambistes de Société Générale ne craignent pas d'ailleurs de qualifier l'évènement, du point de vue obligataire et des changes, de 'tempête dans un verre d'eau'.
Du côté américain, les yeux des opérateurs sont toujours rivés sur les signaux de bonne santé économique outre-Atlantique, qui relancent donc les spéculations sur un resserrement de la politique monétaire de la Fed pour le mois de septembre 2015. Les cambistes suivront donc avec attention les décisions qui émaneront de la réunion de la Réserve fédérale américaine les 16 et 17 décembre prochains.
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