NEW YORK (Reuters) - Des stars de la NBA, le championnat nord-américain de basket-ball, se sont mêlées au débat sur les violences par armes à feu aux Etats-Unis dans une campagne télévisée qui se garde cependant d'appeler explicitement à un contrôle des armes.
Le film publicitaire de 30 secondes, réalisée par le cinéaste Spike Lee, met en scène Stephen Curry, le joueur vedette des Golden State Warriors, Carmelo Anthony des New York Knicks ou encore Joakim Noah des Chicago Bulls au milieu d'Américains ordinaires.
Dans ce spot, qui sera diffusé lors des matches de la NBA retransmis sur ABC et ESPN, ils y évoquent leur expérience personnelle des violences par arme à feu.
"Aux Etats-Unis, 88 personnes meurent chaque jour de violence par arme à feu", conclut le message publicitaire, invitant à se connecter sur le site Everytown.WeCanEndGunViolence.org.
Ce message a été conçu en partenariat avec le collectif Everytown for Gun Control de l'ancien maire de New York Michael Bloomberg, figure du mouvement pour un contrôle accru sur les ventes d'armes aux Etats-Unis.
L'expression "gun control" (contrôle des armes), sujet sensible dans un pays où le Deuxième Amendement de la constitution garantit le port d'armes, n'est cependant pas utilisée.
Pour Marc Ganis, président de Sportscorp, une firme de consultants spécialisée dans l'industrie et le marketing du sport, les stars de la NBA peuvent toutefois jouer un rôle dans le débat.
"Ces joueurs sont des icônes auprès de certaines communautés urbaines marquées par les violences par armes à feu. Ils ne changeront rien pour les membres des gangs. En revanche, cela pourrait modifier les choses pour les enfants avant qu'ils ne basculent dans ce type de vie", dit-il.
Ce n'est pas la première fois que la NBA s'aventure sur le terrain politique : l'an passé, certains des meilleurs joueurs de la ligue avaient revêtu un tee-shirt sur lequel était inscrite la phrase "I can't breathe" (je n'arrive pas à respirer), prononcée par Eric Garner, un Noir new-yorkais, lors de son interpellation musclée par des policiers à laquelle il n'a pas survécu.
(Barbara Goldberg, Henri-Pierre André pour le service français)