PARIS (Reuters) - L'organisation d'une primaire pour désigner le candidat de la gauche à la présidentielle de 2017 n'est pas impossible mais elle est peu probable, a déclaré lundi le Premier secrétaire du Parti socialiste.
"Tout ce qui permet d'unir la gauche et les écologistes est positif", a déclaré Jean-Christophe Cambadélis sur France Info.
"Mais franchement, je trouve que cette primaire, elle n'est pas impossible mais elle est peu probable", a-t-il ajouté en réaction à l'appel lancé par une trentaine de personnalités de gauche à la tenue d'un tel exercice pour "ranimer le débat politique" avant l'élection présidentielle de 2017.
"Soit c'est la primaire de toute la gauche, on va dire de (Emmanuel) Macron à (Jean-Luc) Mélenchon, c'est la seule qui fonctionne, qui permet de gagner l'élection, mais je suis pas sûr que tous les acteurs soient d'accord. Soit c'est une primaire pour départager Cécile Duflot, Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon, et vous comprendrez que les socialistes n'en soient pas", a-t-il poursuivi.
"Donc, il faut travailler à l'union mais peut-être que ce n'est pas la bonne manière", a encore dit Jean-Christophe Cambadélis.
Alors que les statuts du PS prévoient le principe d'une primaire pour la présidentielle, le patron du parti au pouvoir a rappelé qu'il avait indiqué à plusieurs reprises dans le passé que "les choses étaient ouvertes, même si le plus probable, si le président de la République était candidat, c'est que nous soyons rassemblés derrière lui."
(Yann Le Guernigou, édité par Nicolas Delame)