Membre le plus pauvre de l'Union européenne, la Bulgarie prend au 1er janvier pour la première fois la présidence tournante de l'UE, résolue à faire avancer les dossiers brûlants, dont la politique migratoire.
"La Bulgarie prendra en charge la présidence européenne en un moment clé pour l'Union (...) Que le slogan +L’union fait la force+ nous conduise", a écrit lundi le Premier ministre conservateur et pro-européen Boïko Borissov sur Facebook (NASDAQ:FB).
Un concert qui présentera chaque pays de l'UE par un auteur de musique classique est prévu lundi à Sofia au Palais de la culture qui doit accueillir les 11 et 12 janvier le Collège des commissaires pour l'inauguration de la présidence bulgare.
"Je suis convaincu que nous travaillerons avec succès sur nos priorités, sur la continuité", a souligné M. Borissov.
Selon un sondage récent de Gallup, 62% des Bulgares ont confiance en l'UE.
Bénéficiaire des fonds européens, la Bulgarie insiste sur la politique de cohésion malgré la réduction probable du budget de l'UE après 2020, dans le contexte du Brexit.
Située à la frontière extérieure de l'Union européenne, celle avec la Turquie, la Bulgarie se déclare pour le respect de l'accord UE-Ankara de mars 2016 sur l'immigration et pour une amélioration des relations.
Sofia, qui aspire à adhérer à l'espace Schengen, travaillera pour débloquer la réforme enlisée du règlement de Dublin, qui laisse la charge des migrants au premier pays d'arrivée, et insiste sur la protection des frontières extérieures de l'UE.
La présidence bulgare, qui succède à l'Estonie, sera également celle du lancement de la nouvelle phase de négociations des dirigeants européens avec le Royaume-Uni, notamment sur la période de transition post-Brexit et le cadre des futures relations commerciales.
Sofia utilisera également son expertise régionale pour aider à définir la stratégie européenne d'assistance aux pays issus de l'ex-Yougoslavie et l'Albanie. Un sommet UE-Balkans se tiendra en mai en Bulgarie, pour la première fois depuis 15 ans.
"Une européanisation des Balkans est nécessaire pour prévenir une balkanisation de l'Europe", souligne M. Borissov.