Le mois de mars a été marqué par le passage du coronavirus au stade de pandémie mondiale. Pour essayer de répondre aux craintes des investisseurs et maintenir un certain niveau de liquidité sur les marchés, les banques centrales et les principaux pays de l’OCDE ont annoncé des mesures exceptionnelles.
La Fed a commencé par abaisser ses taux directeurs de 1% pour les porter à 0%. La BCE n’a pas modifié ses taux directeurs mais a annoncé la création d’un nouveau programme d’achat (PEEP – Pandemic Emergency Purchase Program) portant sur 750 milliards d’euros, qui s’ajoutent aux 180 milliards d’euros de septembre dernier, et à la ligne additionnelle de 120 milliards d’euros décidée le 12 mars.
Sur le marché obligataire, le taux OAT 10 ans a monté de 28 points de base pour terminer à -0,01%. Les banques centrales d’Angleterre et celle du Canada ont baissé leurs taux respectivement de 0,25% et 0,50%. Dans un second temps, la Fed a annoncé un nouveau programme d’achats illimités en termes de taille et de délai de mise en place. Les achats portent aussi bien sur des obligations souveraines que des obligations d’entreprises sur les marchés primaires et secondaires. Par ailleurs, le Congrès a trouvé un accord pour lancer un plan de soutien à l’économie de 2 200 milliards de dollars représentant près de 9% du PIB américain.
Sur le marché actions, le Stoxx Europe 600 affiche une baisse de 14,5% sur le mois. En l’absence d’accord entre la Russie et l’Arabie Saoudite, le baril de pétrole WTI a baissé de 53,9% sur la période pour s’établir à 21,44 USD/baril. Cette chute préjudiciable aux entreprises américaines et européennes spécialisées dans le gaz ou le pétrole de schiste a accentué la faiblesse du marché obligataire high yield. L’indice ICE BofA Euro High Yield a baissé de 13,2% au cours du mois. Sur le marché des devises, l’euro a reculé de 0,2% face au dollar américain, la parité terminant le mois à 1,10 EUR/USD.