La Bourse de Paris restait sur la retenue lundi matin (+0,06%), dans l'expectative avant la prochaine réunion de la banque centrale américaine mi-juin, les investisseurs continuant de digérer un rapport sur l'emploi américain jugé décevant.
A 09H26 (07H26 GMT), l'indice CAC 40 prenait 2,79 points à 4.424,57 points. Vendredi, le marché parisien avait signé une quatrième séance consécutive de baisse, cédant 0,99%.
"Les nouveaux sondages qui donnent le Brexit gagnant, la baisse des commandes manufacturières allemandes et les interrogations sur la dégradation potentielle du marché du travail américain, qui reste à confirmer dans les prochains mois, devraient limiter la capacité du marché à progresser", estiment dans une note les stratégistes du courtier Aurel BGC.
Le marché parisien ne devrait pas prendre trop de risques à l'occasion d'une séance dénuée de rendez-vous majeur et avant un discours de la présidente de la Fed Janet Yellen, qui interviendra après la clôture des places boursières européennes, à quelques jours de la prochaine réunion de la Fed les 14 et 15 juin.
Une responsable de l'institution monétaire américaine a prévenu vendredi, peu après la publication du rapport sur l'emploi américain, qu'il ne fallait "pas prendre la force de la reprise économique pour acquise", préconisant d'attendre avant de relever les taux.
Le rapport a fait état d'un recul du taux de chômage en mai mais les créations d'emplois ont été très faibles.
En Europe, les investisseurs auront peu de grain à moudre en dehors des commandes à l'industrie allemande qui ont baissé de 2% en avril par rapport à mars, bien plus qu'attendu.
Du côté des valeurs, Nexans perdait 4,72% à 43,56 euros, fortement pénalisé par un abaissement de recommandation par les analystes de Goldman Sachs.
Air France-KLM reculait pour sa part de 2,09% à 7,08 euros. Le SNPNC-FO et l'Unsa-PNC appellent les hôtesses et stewards d'Air France à la grève du 27 juillet au 2 août inclus, pour peser sur les négociations en cours concernant leurs rémunérations et règles de travail, ont-ils annoncé vendredi.
EDF (PA:EDF) prenait 0,58% à 11,34 euros. Le conseil d'administration du groupe a décidé de convoquer une assemblée générale extraordinaire le 26 juillet afin d'obtenir son feu vert pour lancer l'augmentation de capital d'environ 4 milliards d'euros annoncée fin avril.
Gameloft (PA:GLFT), qui fait l'objet d'une OPA de la part du groupe Vivendi (PA:VIV) et dont l'actuel PDG, Michel Guillemot, pourrait quitter ses fonctions à la fin du mois de juin, selon le Figaro, cédait 0,25% à 8,01 euros.
Schneider Electric (PA:SCHN) (+0,16% à 57,10 euros) a vu la perspective d'évolution de sa note d'endettement abaissée de "stable" à "négative" par l'agence Moody's.