PARIS (Reuters) - Bruno Le Maire a annoncé mercredi la mise en place de 500 contrôles dans la grande distribution, le double du nombre habituel, pour garantir le respect des dispositions des lois Egalim censées mieux rétribuer les agriculteurs.
Le ministre de l'Economie et des Finances a également dit avoir lancé quatre injonctions à quatre groupes industriels qui "ne respecteraient pas" Egalim.
"S'il apparaît que c'est nous qui avons raison (la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), ils seront lourdement sanctionnés jusqu'à 2% du chiffre d'affaires", a-t-il averti sur Europe 1.
Concernant les distributeurs, a-t-il poursuivi, "nous allons éplucher chacune des dispositions" et vérifier le bon respect des lois Egalim.
Bruno Le Maire a également prévenu que les règles de droit s'appliquent à tous les distributeurs ainsi qu'aux centrales d'achat européennes.
Le gouvernement a promis d'annoncer de nouvelles mesures dans les jours qui viennent pour tenter de désamorcer la fronde agricole qui mobilisait mercredi, selon Gérald Darmanin, quelque 10.000 manifestants sur une centaine de points de blocage.
Le ministre de l'Intérieur a déclaré sur France 2 qu'il n'était "pas question d'évacuer" les agriculteurs qui occupent de grands axes routiers en France, tout en rappelant les "lignes claires" fixées par les autorités : ne bloquer ni Paris, ni le marché de Rungis, ni les aéroports.
"Si jamais ils devaient le faire, nous ne laisserions pas faire", a dit Gérald Darmanin, qui a annoncé ce week-end la mobilisation de 15.000 policiers et gendarmes afin notamment d'empêcher l'entrée de tracteurs dans la capitale et les grandes villes de province.
Les agriculteurs ne sont "pas des délinquants", a ajouté le ministre, se refusant à "envoyer des CRS sur des gens qui travaillent".
(Rédigé par Jean-Stéphane Brosse)