Investing.com – La réaction des marchés face à l’élection US et à l’incertitude qui persiste sachant que le vainqueur n’a pas encore été désigné a pu surprendre hier.
Après un début de journée sous pression, les bourses ont pour la plupart terminé la journée d’hier en nette hausse, avec une progression de 2.2% pour le S&P 500 et de 1.34% pour le Dow Jones. En France, le CAC 40, qui perdait plus de 1% à l’ouverture hier matin, a finalement fait encore mieux, avec un gain de 2.44% en clôture.
Sur le forex, l’EUR/USD, qui avait marqué un creux tout proche de 1.16 la nuit des élections, a affiché un rallye de plus de 100 pips hier.
Clairement, c’est donc l’optimisme qui domine, ce qui a de quoi étonner, alors que les marchés ont pour habitude de ne pas aimer l’incertitude. La question se pose donc de savoir ce qui a motivé les gains d’hier.
Certains analystes ont avancé l’hypothèse que l'absence d'une vague bleue (Claire victoire de Biden, et Sénat et Chambre des Représentants Démocrates) rend moins probable une augmentation des taxes et une plus grande réglementation, ce qui rassure le marché.
L’autre explication plausible est la réaction de Trump à sa probable défaite. Bien que tout soit encore possible compte tenu du nombre de bulletins de vote qu’il reste à dépouiller, Biden est clairement en avance, mais le président Trump réagit de façon moins agressive que ce à quoi on aurait pu s’attendre, malgré une avalanche de tweets.
Pour l’instant, les marchés semblent donc satisfaits d’une issue où Biden deviendrait président des Etats-Unis, mais où le Sénat resterait Républicain.
Cependant, il reste à prendre en compte le risque que Trump aille jusqu’au bout dans sa contestation, et ne se contente pas de tweets. Dans ce cas l’élection pourrait rester disputée sur une longue période, et l’incertitude s'étendre de semaines en mois.
Rappelons en effet que lors de l’élection présidentielle US de 2000 qui opposait Al Gore et George W. Bush, il a fallu attendre le 12 décembre pour que l’élection de Bush soit confirmée, en raison d’une contestation de Gore auprès de la Cour Suprême des Etats-Unis.