par Blandine Henault
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en ordre dispersé vendredi et les Bourses européennes réduisaient leurs pertes à mi-séance, la prudence dominant en ce début de quatrième trimestre après un mois de septembre très chahuté.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en baisse de 0,1% pour le Dow Jones mais en hausse de 0,16% pour le S&P 500 et de 0,23% pour le Nasdaq.
L'orientation plus favorable des futures américains, qui étaient en nette baisse dans les échanges en Asie, a permis aux indices en Europe de réduire leurs pertes.
À Paris, le CAC 40 recule de 0,25% à 6.503,91 vers 11h30 GMT après avoir cédé jusqu'à 1,65% plus tôt en séance. À Francfort, le Dax perd 0,29% et à Londres, le FTSE cède 0,81%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,57%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,22% et le Stoxx 600 de 0,37%, après avoir touché un plus bas depuis la mi-juillet.
Les motifs d'inquiétude qui ont pesé en septembre restent présents, entre la perspective d'un resserrement des politiques monétaires des grandes banques centrales, les tensions inflationnistes et les difficultés financières du groupe chinois Evergrande, ce qui pourrait confirmer la mauvaise réputation du mois d'octobre pour les marchés d'actions.
En zone euro, l'inflation a atteint en septembre son plus haut niveau depuis 13 ans et les indicateurs PMI définitifs pour le secteur manufacturier de la région ont montré que les difficultés dans la chaîne d'approvisionnement commençaient à freiner l'activité.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
VALEURS EN EUROPE
Les secteurs les plus cycliques comme les ressources de base (-0,94%) et les banques (-1,15%) accusent les replis les plus marqués.
A l'inverse, les secteurs plus défensifs se distinguent, comme celui des médias (+0,85%), de l'immobilier (+0,91%) ou encore des "utilities" (+1,39%).
A Paris, EDF (PA:EDF) gagne 5,41%, les investisseurs se montrant rassurés après la décision du gouvernement français de plafonner, sans les geler, les tarifs de l'électricité qui augmenteront de 4% en février.
TAUX
L'aversion au risque pousse les investisseurs vers les actifs jugés refuges et notamment les obligations souveraines. La demande fait baisser les rendements obligataires, le taux des Treasuries à dix ans reculant de près de quatre points de base, pour retomber à 1,4858% après un pic à 1,567% mardi.
En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans cède près de cinq points de base, à -0,238%, et l'OAT française recule dans les mêmes proportions, à 0,476%.
CHANGES
Favorisé à la fois par sa qualité d'actif refuge et les anticipations de resserrement monétaire de la Réserve fédérale américaine, le dollar reste proche d'un plus haut d'un an touché la veille face à un panier de devises de référence et s'achemine vers sa meilleure semaine depuis juin.
De son côté, l'euro est au plus bas depuis juillet 2020 face au dollar et évolue sous le seuil de 1,16, à 1,1594. Il accuse pour l'heure un repli de plus de 1% sur la semaine face au billet vert.
PÉTROLE
Les cours du brut évoluent en baisse, avant une réunion des producteurs de l'Opep et leurs alliés (Opep+) prévue lundi où ils pourraient discuter d'une augmentation de leur production, selon des sources.
Au-delà d'octobre, "une accélération de la production de l'Opep+ ne peut être exclue", estime Stephen Brennock, chez le courtier PVM. "La perspective d'un pétrole à 80 dollars ne convient pas au groupe de producteurs".
Le baril de Brent a touché mardi un pic à 80,75 dollars, un plus haut de trois ans, l'envolée des prix du gaz naturel ayant incité certains consommateurs à se tourner vers le pétrole.
Il retombe vendredi à 78,17 dollars (-0,18%). Le baril de brut léger américain perd quant à lui -0,39% à 74,74 dollars.
(Édité par Sophie Louet)