Le marché automobile français a crû de 6,8% en 2015, sa meilleure progression depuis 2009, et dépassé les 1,9 million d'unités, selon les statistiques officielles publiées lundi par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).
En décembre, où les immatriculations de voitures neuves ont augmenté de 12,5% par rapport au même mois de 2014, le groupe Volkswagen (DE:VOWG_p), en proie au scandale des moteurs diesel truqués, a vu ses livraisons s'effondrer de 8,9% tandis que celles de Renault (PA:RENA) ont bondi de 26,7%, PSA (PA:PEUP) Peugeot Citroën progressant de son côté de 7,7%.
Sur l'ensemble de l'année, Volkswagen, qui reste le premier importateur avec 12,9% du marché, avance encore de 3,9%, à comparer toutefois aux +9,4% enregistrés par la moyenne des groupes étrangers.
Les constructeurs français ont quant à eux moins progressé que la moyenne, avec +4,6%. Ils détiennent cependant 54,2% de parts de marché dans leur fief et monopolisent le "top 10" des modèles vendus. Renault a vu ses livraisons croître de 5,2% l'année dernière et PSA de 4,2%.
Dans un contexte défavorable aux moteurs au gazole, entre l'affaire Volkswagen et des annonces gouvernementales sur le resserrement de la fiscalité avec l'essence, les voitures diesel ont encore perdu du terrain en 2015 et ne représentent plus que 57,2% du marché contre 63,9% en 2014. Les voitures essence ont convaincu 38,6% des acheteurs (33% en 2014).
Parallèlement, les voitures fonctionnant en partie ou totalité à l'électricité ont continué à grignoter des parts l'année dernière: les hybrides sont passées à 3,2% de pénétration (+0,8 point) tandis que les autos 100% électriques, dans un contexte de fortes incitations publiques, ont atteint 0,9% des immatriculations contre 0,6% en 2014, selon le CCFA.