par Pascale Denis
PARIS (Reuters) - Les ventes du e-commerce en France ont nettement accéléré le pas en 2015, dopées par les transactions sur mobile et les places de marché, ainsi que par une solide progression des achats de Noël nourrie par d'importantes opérations promotionnelles.
Alors que certains anticipaient d'importants reports d'achats sur internet après les attentats de novembre à Paris, l'impact a été relativement limité, hormis en Ile-de-France où les acheteurs se sont moins déplacés dans les magasins, estime la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad).
Au total l'an dernier, le chiffre d'affaires du commerce en ligne a atteint 64,9 milliards d'euros, signant une progression de 14,3% après une hausse de 11% en 2014, selon les chiffres publiés jeudi par la fédération professionnelle.
Pour 2016, le marché pourrait progresser d'environ 10% et franchir la barre des 70 milliards d'euros.
Les performances de 2015 s'expliquent par l'arrivée de nouveaux acheteurs - évaluée par l'institut Médiamétrie à 2,3 millions de plus en un an - et par l'augmentation de la fréquence d'achat - en moyenne 23 transactions par an -, qui ont permis de compenser un panier moyen en recul de 6% à 78 euros.
En moyenne, les acheteurs sur internet ont dépensé 1.780 euros sur l'année, contre 1.640 euros en 2014, et pendant la cruciale période de Noël (novembre et décembre) le e-commerce a progressé de 12%, un chiffre proche des 13% enregistrés en 2014.
Les ventes en ligne restent portées par une offre très dynamique, qui a vu l'an dernier la création de quelque 25.000 nouveaux sites marchands (+16%), un niveau record.
L'essor des places de marché et des transactions sur mobile a également joué. Les ventes des sites hébergés sur des places de marché représentaient environ 9% du marché à la fin 2015, tandis que les achats réalisés à partir de tablettes ou de smartphones ont grimpé de 39%.
En ne tenant compte que des 40 principaux sites français, un agrégat qui permet à la Fevad de mesurer l'évolution de leurs ventes à périmètre constant, la hausse a atteint 10%.
A la fin 2015, le e-commerce représentait 7% des ventes de l'ensemble du commerce de détail en France, alimentaire comme non alimentaire, et conservait sa troisième place en Europe derrière le Royaume-Uni et l'Allemagne.
(Edité par Dominique Rodriguez)