Le Japon a dégagé en 2016 un excédent commercial pour la première fois depuis 2010, après cinq années dans le rouge consécutives à l'accident nucléaire de Fukushima.
Le solde s'est établi l'an dernier à 4.074 milliards de yens (33,4 milliards d'euros), à comparer à un déficit de 2.791,6 milliards en 2015, selon les statistiques publiées mercredi par le ministère des Finances.
Habitué par le passé à de glorieuses performances commerciales, l'archipel avait glissé dans le rouge en 2011, pour la première fois en 31 ans.
Le drame de Fukushima, provoqué par un séisme et un tsunami meurtriers en mars 2011, avait conduit le pays à suspendre progressivement l'usage de ses réacteurs restants et à importer en masse des hydrocarbures pour faire tourner les centrales thermiques.
Conséquence, le déficit commercial annuel avait explosé: il avait atteint le niveau historique de 12.816 milliards en 2014 avant de commencer à refluer l'année suivante grâce à la chute des prix du pétrole, qui a permis de réduire considérablement la facture énergétique du pays.
Ce mouvement positif s'est poursuivi en 2016, les dépenses en pétrole diminuant sur la période de 32% et en gaz naturel liquéfié de 40%. Au total, les importations ont reculé de près de 16% sur l'année, reflet aussi d'une demande atone.
Sur le seul mois de décembre, le Japon a enregistré un surplus commercial de 641,4 milliards de yens (5,26 milliards d'euros), nettement supérieur aux attentes des économistes interrogés par l'agence Bloomberg News (281 milliards de yens).
Il s'agit du quatrième excédent mensuel d'affilée et, bonne nouvelle, les exportations ont rebondi après 14 mois de baisse. Elles ont augmenté de 5,4%, à 6.679 milliards de yens, particulièrement vigoureuses vers la Chine (+12,5 en valeur), partenaire commercial majeur du Japon.
Les importations se sont quant à elles repliées de seulement 2,6% en valeur, à 6.037,6 milliards de yens, sur fond de remontée des prix du pétrole.