Investing.com -- Les actions du secteur des services pétroliers pourraient entrer dans une phase prometteuse en 2025, si le "modèle de séquence d'expansion et de récession" de George Soros se déroule comme prévu, selon les analystes de Bernstein. Le secteur serait au début de la phase 4, qui s'est historiquement alignée sur les rendements élevés des actions, en raison de l'écart entre l'amélioration des fondamentaux et le scepticisme des investisseurs.
"Sur la base de ce modèle, nous considérons que les actions européennes des OFS - et peut-être, mais dans une moindre mesure, les actions nord-américaines - se trouvent actuellement au début de la phase 4", notent les analystes de Bernstein dirigés par Guillaume Delaby.
La quatrième phase, expliquent-ils, "tend à être très attrayante pour les rendements des actions, car elle résulte de la divergence entre : 1) une réalité économique qui s'améliore rapidement ; et 2) des attentes encore assez faibles de la part des investisseurs".
"Nous nous attendons donc à une performance encore forte pour les actions OFS (principalement européennes) au premier trimestre 25 et peut-être au deuxième semestre 25", ont ajouté les analystes.
Bernstein prévoit que les dépenses d'exploration et de production de pétrole et de gaz (E&P) ont augmenté d'environ 5 % en 2024, atteignant approximativement 600 milliards de dollars. L'activité offshore a connu une croissance plus forte, grimpant de 8 % à 250 milliards de dollars, tandis que l'investissement onshore n'a augmenté que de 1 % à 350 milliards de dollars.
Pour 2025, les dépenses d'investissement dans le pétrole et le gaz devraient augmenter légèrement de 1 à 2 %, pour atteindre environ 610 milliards de dollars. Les dépenses offshore devraient augmenter de 3 à 4 %, pour atteindre 260 milliards de dollars, tandis que les dépenses onshore devraient rester stables.
"Le segment Subsea reste le plus attractif", soulignent les analystes, citant "une demande visible à long terme, une structure duopolistique/oligopolistique, un manque de navires disponibles et une progression visible des marges".
Ils soulignent également les surprises potentielles à la hausse dans les projets de gaz et de GNL d'ici la fin 2025 ou le début 2026, ainsi que l'augmentation des dépenses d'investissement au Moyen-Orient sur la période 2026-2027. Toutefois, ils préviennent que les perspectives pour l'Amérique du Nord restent moins claires.
En termes de recommandations d'investissement, Bernstein met en avant Saipem (BIT:SPMI), ADNOC Drilling (ADX:ADNOCDRILL), ADNOC Logistics & Services (L&S) (ADX :ADNOCLS), et SBM Offshore NV (AS:SBMO) comme ses meilleurs choix, rejoints par Technip (EPA:FTI) Energies BV (EPA:TE), qu'ils considèrent comme "le seul véritable titre de croissance dans le secteur."
Saipem devrait commencer l'année avec un carnet de commandes de 35 milliards d'euros, sa flotte étant entièrement réservée jusqu'en 2026 et la moitié de la capacité de 2027 étant déjà assurée.
Au Moyen-Orient, Adnoc Drilling est en mesure de bénéficier d'un contrat de 1,7 milliard de dollars pour forer jusqu'à 144 puits non conventionnels avant 2026.
Adnoc L&S, quant à elle, devrait doubler le chiffre d'affaires de son segment maritime avec la consolidation de Navig8 et développer son segment de logistique intégrée grâce à d'importantes initiatives en matière de dépenses d'investissement.
Enfin, SBM Offshore pourrait tirer parti de l'évolution de son modèle d'entreprise vers une plus faible intensité de capital, en se concentrant davantage sur les opérations et la maintenance, explique Bernstein.