Une semaine avant un discours très attendu de la Première ministre britannique Theresa May sur le Brexit, son ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson, a donné son avis sur le dossier vendredi, répétant les avantages futurs pour Londres d'un départ de l'UE.
Dans un long article pour le Daily Telegraph, le chef de la diplomatie britannique a plaidé en faveur d'une rupture claire avec l'Union européenne, notamment sur le thème des versements britanniques au budget de l'UE, qui devront cesser à long terme.
"Nous n'imaginons pas devoir payer pour avoir accès à leurs marchés, pas plus qu'ils n'imagineraient devoir payer pour avoir accès au nôtre", a ainsi insisté M. Johnson, en demandant une sortie claire et nette du Royaume-Uni de l'union douanière et du marché unique européen, le retour à un contrôle aux frontières britanniques, et la fin de la juridiction européenne.
Dans cet entretien, M. Johnson revient également sur l'une des promesses de campagne des pro-Brexit, qui plaidaient que l'argent que Londres récupérerait en ne finançant plus l'UE servirait à alimenter les caisses du NHS, le service de santé public britannique.
"Oui, une fois que nous aurons réglé nos comptes (avec l'UE), nous reprendrons le contrôle sur en gros 350 millions de livres par semaine", a affirmé Boris Johnson, l'un des leaders du parti conservateur à avoir nettement fait campagne pour le Brexit.
"Et ce serait effectivement bien, comme nombreux d'entre nous l'avaient souligné, si une grande partie de cette somme allait dans les caisses du NHS, en nous assurant que cet argent serve à moderniser (le fonctionnement de l'hôpital) et à utiliser au mieux les nouvelles technologies", a ajouté M. Johnson.
C'est en Italie que la Première ministre britannique Theresa May prononcera son prochain grand discours sur le Brexit, le 22 septembre, plus précisément à Florence, "coeur historique" de l'Europe, a annoncé Downing Street mercredi.