Par Geoffrey Smith
Investing.com -- Les Big Tech dépassent les attentes, mais Alphabet (NASDAQ:GOOGL) est touché par la baisse des dépenses publicitaires. C'est au tour des Big Oil de faire rapport. L'Europe suit les États-Unis en publiant des données horribles, quoique historiques, sur le PIB pour le deuxième trimestre, et le dollar atteint son plus bas niveau depuis deux ans alors que la confiance dans la reprise américaine s'effrite. Voici ce que vous devez savoir sur les marchés financiers le vendredi 31 juillet.
1. "C'est le monde de la Big Tech et tout le reste paie un loyer"
Un jour après avoir dit aux législateurs américains qu'ils n'étaient pas des monopoles rampants, et un jour où l'économie américaine a confirmé sa plus forte contraction depuis que les records ont été battus, Big Tech a publié une série de résultats qui montrent qu'ils font de l'argent comme jamais auparavant.
Apple (NASDAQ:AAPL), Facebook (NASDAQ:FB) et, surtout, Amazon (NASDAQ:AMZN) ont dépassé les attentes pour les trois mois à juin. Seuls les résultats d'Alphabet (NASDAQ:GOOG) ont laissé entrevoir une pandémie, ses revenus trimestriels diminuant pour la toute première fois, les annonceurs ayant réduit leurs budgets.
"En ce moment, c'est le monde de la Big Tech et tout le reste paie un loyer", a déclaré Dan Ives, analyste chez Wedbush.
Cette réalité pourrait entraîner des questions plus urgentes de la part du prochain Congrès, qui pourrait vouloir programmer d'autres audiences antitrust pour le jour SUIVANT leurs revenus, plutôt que pour le jour précédent.
2. Le PIB de l'Europe au deuxième trimestre a été encore pire
C'est au tour de l'Europe de parader l'horreur du deuxième trimestre 2020. Le PIB de la zone euro s'est contracté de 12,1% au cours des trois mois jusqu'en juin, plus que les 11,2% attendus et bien plus que la baisse de 9,5% en termes absolus enregistrée par les États-Unis jeudi.
La baisse la plus marquée a été enregistrée en Espagne, où le PIB a chuté de 18,5%, tandis que la France s'est contractée de 13,8% et l'Italie de 12,4%, ce qui est étonnamment faible. L'Italie avait connu la pire épidémie de toute l'Europe, concentrée dans sa région la plus importante économiquement, la Lombardie. Cependant, elle avait également été la première à se retrouver en situation de confinement, créant une base plus faible à la fin du premier trimestre.
Cependant, les ventes au détail allemandes et les données françaises sur les dépenses de consommation pour le mois de juin ont toutes deux largement dépassé les attentes, soulignant que l'économie avait déjà commencé à rebondir à la fin du trimestre.
3. Les marchés US devraient ouvrir à la hausse; le Nasdaq brille
Les actions américaines devraient ouvrir à la hausse, les contrats à terme du Nasdaq surperformant naturellement avec les bénéfices des Big Tech après la clôture de jeudi.
À 13h10, le contrat futures US 30 était en hausse de 0,2%, tandis que le contrat futures US 500 était en hausse de 0,2% et le contrat futures Nasdaq 100 de 0,9%.
En plus des résultats des Big Oil (voir ci-dessous), il y aura également des mises à jour de Merck, AbbVie (NYSE:ABBV), Charter Communications, Colgate-Palmolive et Caterpillar avant la cloche d'ouverture de vendredi, ce dernier point étant susceptible d'attirer une attention particulière, compte tenu de son statut d'indicateur de l'activité des entreprises.
4. Le dollar atteint son plus bas niveau depuis mai 2018 en raison des doutes sur la reprise
Le dollar est tombé à son plus bas niveau depuis mai 2018, la confiance dans la capacité des États-Unis à rebondir après le confinement de la pandémie s'étant encore affaiblie.
A 13h10, l'indice du dollar, qui suit le billet vert par rapport à un panier de six devises de marchés développés, a baissé de 0,2% à 92,852, après avoir atteint un plus bas à 92,717.
L'incapacité des législateurs à se mettre d'accord sur le prochain paquet de mesures de relance signifie qu'il y aura certainement un écart dans le paiement des allocations de chômage améliorées, selon le chef de cabinet de la Maison Blanche, Mark Meadows.
Cela risque non seulement d'affecter le niveau réel des dépenses de quelque 30 millions de personnes qui demandent ces allocations, mais aussi de faire craindre un futur chômage à ceux qui ont encore un emploi, ce qui les rendrait moins enclins à dépenser.
Alors que le virus Covid-19 a montré des signes de plafonnement dans le sud et l'ouest ces derniers jours, la coordinatrice du groupe de travail de la Maison Blanche, Deborah Birx, a averti jeudi qu'il se répand plus largement dans le Midwest, en grande partie à cause des déplacements depuis que les mesures de confinement ont été assouplies.
5. Après les Big Tech viennent les Big Oil
Exxon Mobil (NYSE:XOM) et Chevron (NYSE:CVX) publieront tous deux leurs résultats pour le trimestre au cours duquel les prix du pétrole sont devenus brièvement négatifs.
Tous deux devraient enregistrer des pertes nettes après avoir déjà signalé leur intention de procéder à des dépréciations massives de certains actifs, reflétant ainsi les prévisions selon lesquelles les prix du pétrole resteront plus longtemps à la baisse qu'estimé auparavant.
ConocoPhilips, le troisième plus grand producteur du pays, a déclaré jeudi qu'il avait perdu plus d'un milliard de dollars au cours du trimestre en raison de la baisse des prix et de la production, mais a ajouté qu'il s'attendait à retrouver sa pleine production d'ici septembre.
Les futures du brut US ont augmenté de 0,4% à 40,09 dollars le baril, tandis que le prix de référence Brent international a augmenté de 0,3% à 43,38 dollars le baril.