NVDA affiche un gain massif de 197% depuis que notre IA l'a repérée en novembre - Est-ce le moment de vendre ? 🤔Lire plus

Toshiba choisit un consortium japonais et Bain pour ses puces

Publié le 21/06/2017 13:15
© Reuters. TOSHIBA CÈDE SA DIVISION DE SEMI-CONDUCTEURS
XAG/USD
-
JP225
-
MSFT
-
GOOGL
-
AAPL
-
SI
-
AVGO
-
005930
-
6502
-
GOOG
-
2354
-

par Makiko Yamazaki

TOKYO (Reuters) - Toshiba (T:6502) a choisi un consortium mené par le gouvernement japonais et le fonds d'investissement américain Bain Capital comme acquéreur privilégié de sa division de semi-conducteurs, dans l'espoir de conclure un accord d'ici la semaine prochaine pour un montant d'environ 2.000 milliards de yens (16,1 milliards d'euros), ce qui lui permettrait de consolider son bilan.

La perspective d'une vente rapide et sans accroc de l'activité de puces mémoire NAND de Toshiba, deuxième fabricant mondial derrière Samsung Electronics (KS:005930), demeure toutefois incertaine.

Western Digital, qui exploite avec Toshiba la principale usine de semi-conducteurs du conglomérat au Japon, a saisi la justice américaine pour empêcher son partenaire de vendre cette activité sans son consentement. Or il ne fait pas partie du groupe de repreneurs désigné mercredi.

Le consortium choisi par le conseil d'administration de Toshiba a proposé environ 2.000 milliards de yens, pour cette activité, a précisé un porte-parole du groupe japonais.

Bain Capital devrait être le principal contributeur avec un investissement pouvant atteindre 850 milliards de yens, ont indiqué mercredi trois sources proches du dossier.

Le fonds américain de capital-investissement va recevoir du groupe sud-coréen de semi-conducteurs SK Hynix environ la moitié de cette somme, ont ajouté les sources.

Outre Bain Capital, le consortium inclut le fonds adossé à l'Etat japonais Innovation Network Corp of Japan (INCJ) et la Development Bank of Japan (DBJ) qui vont proposer chacun 300 milliards de yens. La division bancaire de Mitsubishi UFJ Financial Group apportera pour sa part 550 milliards de yens, toujours selon les sources.

Les montants de ces diverses contributions ne sont pas finalisés et peuvent encore changer, a dit l'une des sources.

Aucun représentant de la DBJ n'était disponible dans l'immédiat et tous les autres membres du consortium ainsi que Toshiba ont décliné toute sollicitation.

Le montant total que le consortium japonais prévoit d'investir est inférieur à l'offre de 2.200 milliards de yens proposée par un autre consortium formé par le fabricant américain de semi-conducteurs Broadcom (NASDAQ:AVGO) et le fonds de capital-investissement Silver Lake.

Le consortium emmené par le gouvernement japonais, bien que mis sur pied de manière précipitée, est néanmoins considéré par nombre d'analystes comme l'acquéreur le plus probable car il obtiendrait automatiquement un accord implicite des autorités nippones qui souhaitent voir cette activité rester sous contrôle national.

En outre, pour certains analystes, les discussions sur ce dossier très contesté ont été si complexes que seule une solution orchestrée par le gouvernement est jugée viable. D'autres experts doutent cependant que le consortium puisse offrir à cette activité les dirigeants dont elle a besoin.

WESTERN DIGITAL CAMPE SUR SA POSITION

"Il y a beaucoup de parties impliquées dans ce consortium", a déclaré Atsushi Osanai, professeur à la Waseda University Business School.

"Il a connu tant de revirements lors de sa mise en place, si bien que je suis sceptique quant à sa capacité à prendre rapidement des décisions audacieuses. En ce sens, Broadcom ou Foxconn (TW:2354) serait plus appropriés", a-t-il ajouté.

Toshiba a déclaré dans un communiqué avoir pris en considération les inquiétudes concernant les transferts de technologie, la sécurité de l'emploi pour sa main-d'oeuvre locale et l'éventuelle approbation des autorités de régulation.

À la suite de cette annonce, Western Digital a réaffirmé dans un communiqué que Toshiba avait enfreint leurs contrats de coentreprise et a déclaré qu'une audience d'un tribunal américain sur sa demande d'injonction était prévue pour le 14 juillet.

Aucun représentant de Broadcom n'était disponible dans l'immédiat pour un commentaire. Silver Lake de son côté s'est refusé à tout commentaire.

Foxconn, premier sous-traitant mondial en électronique, est également intéressé par les puces de Toshiba. Le groupe taïwanais, dont la raison sociale est Hon Hai Precision Industry, avait dit la semaine dernière avoir rallié Apple (NASDAQ:AAPL) et Dell autour d'un consortium et avoir mené des discussions avec Google (NASDAQ:GOOGL), la maison mère d'Alphabet, Microsoft (NASDAQ:MSFT) et Cisco Systems pour qu'ils participent eux aussi à cette offre.

Foxconn n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de Reuters.

Toshiba, menacé d'une radiation à la Bourse de Tokyo après avoir publié en avril des comptes non certifiés, a été contraint de vendre sa division de semi-conducteurs afin de compenser les pertes de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse.

Le conglomérat industriel a déclaré vouloir aboutir à un accord définitif le 28 juin, jour de son assemblée générale.

© Reuters. TOSHIBA CÈDE SA DIVISION DE SEMI-CONDUCTEURS

A la Bourse de Tokyo, l'action Toshiba a fini en repli de 2,18% à 323 yens, sous-performant l'indice Nikkei en repli de seulement 0,45%.

(Avec Taro Fuse et Se Young Lee, Naomi Tajitsu et Junko Fujita à Tokyo, Joyce Lee à Séoul et JR Wu à Taipeh; Juliette Rouillon, Benoît Van Overstraeten et Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés