PARIS (Reuters) - Veolia (EPA:VIE) veut accélérer son développement dans le secteur de l'énergie d'ici à la fin de la décennie en s'appuyant sur les besoins de décarbonation, de production locale et d'économies de ses clients, a déclaré jeudi sa directrice générale, Estelle Brachlianoff.
Le numéro un mondial de l'eau et des déchets a précisé à l'occasion d'une présentation de sa stratégie dans le secteur, à Londres, qu'il visait une hausse de 50% de ses capacités de production à partir de bioénergie et de renouvelables, pour atteindre 8 gigawatts (GW) en 2030.
Veolia table également à la même échéance sur une augmentation de 50%, à 3 GW, de ses capacités en matière de "flexibilité" (services d'effacement ou de report des consommations).
Toujours à l'horizon de 2030, le groupe a aussi l'ambition de devenir le n°1 des réseaux de chauffage urbain en Europe, ainsi que de l'efficacité énergétique pour les bâtiments et les industries en Europe et au Moyen-Orient.
"Veolia est un leader de la transformation écologique. Notre activité consiste à aider nos clients à se décarboner (...). Le secteur de l'énergie est essentiel pour cette composante de notre ambition", a déclaré Estelle Brachlianoff lors d'une conférence.
Estimant à 400 GW les capacités de production inexploitées en Europe - à partir de chaleur, d'eau, de déchets non recyclables, de biomasse ou de pertes évitées sur les réseaux -, la directrice générale a indiqué que Veolia avait l'ambition de passer de 2 à 4 milliards d'euros d'investissements dans l'énergie d'ici à 2030.
Le groupe dispose d'activités dans la production locale d'énergie à partir de déchets et d'eaux usées, la gestion de réseaux de chaleur et de froid, ainsi que l'efficacité énergétique, à destination des collectivités locales, de l'industrie et des grands bâtiments (hôpitaux, centres commerciaux, etc.).
L'énergie a représenté environ 25% du chiffre d'affaires du groupe en 2022, soit 10,5 milliards d'euros environ, contre 41% pour l'eau et 35% pour les déchets.
(Reportage Benjamin Mallet, édité par Kate Entringer)