par Sinead Carew
NEW YORK (Reuters) - Wall Street a terminé de justesse dans le vert lundi, la chute de General Electric (NYSE:GE) ayant été compensée par la hausse des secteurs des services aux collectivités et des biens de consommation essentiels, alors que les doutes sur la capacité de l'administration Trump à faire adopter sa réforme fiscale perdurent.
Les trois grands indices, qui avaient ouvert en baisse, ont finalement réussi à inverser la tendance.
L'indice Dow Jones a gagné 17,49 points, soit 0,07% à 23.439,70 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 2,54 points, soit 0,1%, à 2.584,84.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 6,66 points, soit 0,1% également, à 6.757,60.
General Electric a lâché 7,17%, plus forte baisse du Dow, après avoir touché un plus bas depuis juin 2012 à 18,75 dollars. Le conglomérat industriel a revu à la baisse ses objectifs de résultats et annoncé une réduction de moitié de son dividende trimestriel à compter de décembre.
Les investisseurs se demandent comment le groupe aminci pourra générer suffisamment de trésorerie pour justifier sa valorisation.
Dans le sillage de GE, les valeurs industrielles du S&P-500, ont perdu 0,51%.
Alors que la saison des résultats touche à sa fin, les investisseurs se focalisent sur les débats portant sur la réforme fiscale.
Les baisses d'impôts pour les entreprises, l'une des promesses de Donald Trump ayant contribué à faire monter les marchés depuis son élection, se font toujours attendre.
La Chambre des représentants a prévu de se prononcer dans les prochains jours sur une version du projet de réforme fiscale mais rien n'indique pour l'instant que ses membres républicains sont disposés à trouver un compromis avec les sénateurs de leur camp pour combler leurs divergences.
"Le processus se poursuit. Nous avons entendu des éléments partiels sur les impôts locaux et les abattements. Mais nous ne saurons pas réellement à quoi ressemblera (la réforme fiscale) tant qu'il n'y aura pas de synthèse entre la version de la Chambre des représentants et celle du Sénat", explique Art Hogan, responsable de stratégie chez Wunderlich Securities.
Face à ces incertitudes, les investisseurs se sont tournés vers les valeurs défensives. Le secteur des services aux collectivités a pris 1,16%, plus forte hausse sectorielle et celui des biens de consommation essentiels a gagné 0,6%.
MATTEL S'ADJUGE PLUS DE 20%
Aux valeurs, Qualcomm (NASDAQ:QCOM) a pris 2,97%. Le groupe a rejeté lundi à l'unanimité l'offre non sollicitée de rachat formulée par Broadcom (NASDAQ:AVGO) pour 103 milliards de dollars (88,3 milliards d'euros), jugeant que cette proposition sous-valorise fortement le fabricant américain de semi-conducteurs pour smartphones.. Broadcom, qui a dit ne pas renoncer malgré ce refus, a terminé sur une note stable.
Mattel a bondi de 20,67%, meilleure performance du S&P-500. Une source a rapporté vendredi que le numéro un du jouet américain avait reçu une offre de rachat de son concurrent Hasbro. Hasbro s'est adjugé 5,88%.
Home Depot, qui publie ses résultats mardi avant l'ouverture, a gagné 0,75%. La première enseigne mondiale de magasins de bricolage et d'aménagement intérieur a annoncé sur les quatre derniers trimestres des prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfice supérieures aux attentes.
Le service de télévision en ligne Rokua poursuivi son rally. Le titre a été introduit en Bourse fin septembre à 14 dollars et sa valeur a doublé la semaine dernière après l'annonce de bénéfices. Il a gagné 28,45% lundi.
Côté baisses, le groupe de grands magasins Kohl's a abandonné 4,32%, deuxième plus mauvaise performance du S&P-500, derrière GE. De son côté, Macy's a lâché 3,25%.
(Avec Sruthi Shankar, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français.)