NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en baisse mardi, les investisseurs s'inquiétant de l'impact d'un dollar fort et d'une économie européenne faible sur les comptes des sociétés américaines.
La production industrielle allemande a baissé de 4,0% en août, un repli plus important qu'attendu et le plus marqué depuis janvier 2009, un chiffre qui ravive les doutes sur la santé de la première économie d'Europe, au lendemain de l'annonce de commandes à l'industrie au plus bas depuis 2009.
L'indice Dow Jones perd 0,67% dans les premiers échanges, à 16.877,82 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,62% à 1.962,64 points et le Nasdaq Composite cède 0,79% à 4.419,35 points.
Les investisseurs attendent les premiers résultats du troisième trimestre, qui démarrent la semaine prochaine, pour prendre de nouvelles positions sur le marché, souligne Jack De Gan, responsable de l'investissement chez Harbor Advisory.
"Il n'y pas beaucoup d'activité en attendant les résultats, ce qui laisse le terrain aux facteurs géopolitiques", dit-il, mettant la faiblesse de l'économie allemande sur le compte de la crise ukrainienne et des sanctions contre la Russie. "Il y a également la crainte que les variations de change n'aient un impact négatif sur les résultats", ajoute-t-il.
Aux valeurs, Sodastream chute de plus de 20%. Le fabricant israélien de machines à soda à domicile a avancé une estimation de ventes au troisième trimestre en retrait par rapport aux attentes des analystes financiers, évoquant une demande plus faible que prévu aux Etats-Unis.
Nokia cède 2,3% après avoir annoncé que la production de son usine de téléphones portables de Madras (Chennai), en Inde, serait suspendue à partir du 1er novembre, dans l'attente du règlement d'un contentieux fiscal avec les autorités de New Delhi.
L'action GT Advanced Technology est très active et reprend 25% après d'être effondré de 92,8% la veille à la suite de l'annonce surprise que la société, partenaire d'Apple dans une usine de verre en saphir en Arizona, a demandé à être placée sous la protection du régime des faillites.
(Rodrigo Campos, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)