PARIS (Reuters) - François Hollande a présidé mardi l'hommage national au policier tué jeudi dans une attaque sur les Champs-Elysées, saluant son dévouement et celui des forces de l'ordre oeuvrant à la protection des Français contre le terrorisme.
"Ce combat sera long, éprouvant, difficile mais j'en suis sûr victorieux. Il exige de l'unité et de la responsabilité", a dit le président de la République lors d'un discours dans la cour de la préfecture de police de Paris.
Face au cercueil de Xavier Jugelé, au gouvernement, responsables de la police et de l'Etat et aux finalistes de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le chef de l'Etat a fait l'éloge des collègues du policier : "policiers, gendarmes, vous êtes les remparts de la démocratie."
"De nouveau, la France a perdu l'un de ses fils parmi les plus braves", a ajouté François Hollande, saluant la mémoire de Xavier Jugelé, tué à 37 ans par un "fanatique haineux qui voulait tuer des policiers et perpétrer un carnage".
"Nous partageons votre tristesse immense mais aussi votre colère. Votre chagrin est aussi le chagrin de la République", a dit François Hollande à l'adresse des forces de l'ordre extrêmement mobilisées depuis les attaques perpétrées en France ces dernières années.
Le conjoint de Xavier Jugelé avait pris la parole avant le chef de l'Etat, dressant le portrait d'un policier exemplaire, cinéphile, amateur de théâtre et de musique.
"Ce type de mission, je le sais, te plaisait parce que c’était les Champs et l’image de la France", a-t-il dit.
Il a repris la formule "vous n'aurez pas ma haine" utilisée par le conjoint d'une victime de l'attentat du Bataclan, le 13 novembre 2015, à Paris. "Cette haine, Xavier, je ne l’ai pas parce qu’elle ne te ressemble pas", a-t-il ajouté.
François Hollande a rappelé que Xavier Jugelé était intervenu après l'attaque du Bataclan et qu'il avait assisté au concert de réouverture de la salle de concert parisienne.
"Soutenez les policiers et les gendarmes, ils ont droit à notre estime, à notre solidarité, à notre admiration face au danger", a dit le président à l'adresse des Français, tout en appelant le futur chef de l'Etat à accorder des moyens budgétaires aux forces de l'ordre.
(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)