Obama a été assermenté peu après midi, heure de l’est, mais un discours rempli d’espoir n’aura su inspirer la confiance aux marchés.
Le S&P 500 a clôturé en baisse de 45 points, ou 5,3 %, à 805; le Dow Jones Industrial Average a perdu 332 points, ou 4 %, à 7949, et le Nasdaq a perdu 88 points, ou 5,8 %, à 1441 points. Au Canada, l’indice composite S&P/TSX a perdu 350 points, ou 3,9 %, à 8492 points.
Les actions ont atteint un creux de session durant le discours inaugural et ont continué de chuter par la suite. Andrew Burkly, stratège en actions chez Brown Brothers Harriman, a affirmé que la fermeture du S&P 500 sous le plancher de 815 atteint en décembre et janvier était de mauvais augure.
« 815 est définitivement le niveau clé. Si les marchés clôturent sous ce niveau, cela ouvre la porte au retour aux creux passés, » a-t-il dit avant la fermeture de la bourse.
Burkly a ajouté que les yeux étaient maintenant tournés vers le creux de 741 atteint en novembre, qui était aussi le plus bas niveau des 10 dernières années. Selon lui, les investisseurs perdent foi en l’habileté des gouvernements à stimuler l’économie.
« Les gens ont cessé d’être encouragés par les annonces de sauvetage; maintenant, ils regardent les détails et disent que ce n’est pas assez. »
Diverses sources rapportent que les plus hauts stratèges d’Obama travaillent déjà avec le Trésor et la Réserve fédéral afin de purger les marchés des actifs toxiques.
Toutefois, un nouveau rapport trimestriel de State Street est venu jeter de l’huile sur le feu. Les actions du gestionnaire d’actifs américain ont perdu 60 % de leur valeur après que l’entreprise eût révélée des pertes non réalisées de 5,5 G$ sur ses investissements et de 3,6 G$ sur les véhicules « conduits », ou canalisateurs financiers.
C’est l’industrie financière en entier qui s’est effondrée. En effet, Citigroup a perdu 20 % de sa valeur pour atteindre un creux des 16 dernières années à 2,80 $ l’action. Après la fin de la séance, le géant a déclaré qu’il allait abaisser le dividende versé à un sou, confirmant l’annonce précédente conditionnelle à l’obtention de fonds du plan Paulson.
Les actions de l’industrie financière du S&P 500 ont perdu 16,7 % de leur valeur - Bank of America a perdu 29 %, JPMorgan Chase, 21 % et Wells Fargo, 24 %.
Les 30 actions comprenant l’indice Dow Jones Industrial Average ont toutes reculé et seulement 12 entreprises du S&P 500 ont conclu la séance en hausse.
Par Adam Button, abutton@economicnews.ca, édité par Stephen Huebl, shuebl@economicnews.ca, traduit par Jean-Philippe Gravel, jpgravel@economicnews.ca
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