🧐 La mise à jour de ProPicks IA pour octobre est disponible ! Découvrez les actions choisiesChoix d'actions par IA

Afghanistan: Reprise des évacuations à Kaboul, Biden défend le retrait US

Publié le 17/08/2021 14:10
© Reuters. Les vols militaires d'évacuation de diplomates et de civils hors d'Afghanistan ont repris mardi matin à Kaboul. /Image satellite prise le 16 août 2021 par MAXAR TECHNOLOGIES /REUTERS
RRTL
-

KABOUL (Reuters) - Les vols militaires d'évacuation de diplomates et de civils hors d'Afghanistan ont repris mardi à l'aéroport de Kaboul tandis que les capitales occidentales multipliaient les échanges pour tenter d'anticiper les conséquences de la reconquête du pays par les taliban.

La piste et le tarmac de l'aéroport, qui avaient été envahis la veille par des milliers de personnes en quête d'un moyen de fuir le pays après la prise de contrôle de la capitale dimanche par les insurgés taliban, sont désormais praticables et au moins 12 vols militaires ont décollé au cours de la matinée à Kaboul, selon un diplomate présent sur place.

L'armée française a notamment procédé à un premier vol d'évacuation grâce au "pont aérien" mis en place entre l'aéroport de Kaboul et sa base aérienne 104 d'Al Dhafra, à Abu Dhabi (Emirats arabes unis), a annoncé lundi matin sur RTL (DE:RRTL) la ministre des Armées, Florence Parly.

De premiers évacués sont attendus en France dans l'après-midi, a-t-on appris auprès d'un responsable du ministère des Armées.

Alors que l'aéroport de Kaboul et le contrôle aérien sont supervisés par les forces américaines, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, s'est entretenu lundi avec ses homologues britannique et turc, ainsi qu'avec les représentants de l'Union européenne et de l'Otan.

En dépit des scènes de chaos qui ont eu lieu lundi à l'aéroport, le président américain Joe Biden a fermement défendu lundi soir sa décision de procéder au retrait définitif de l'armée américaine d'Afghanistan, qui doit s'achever à la fin du mois.

LES APPELS À LA COOPÉRATION SE MULTIPLIENT

Durant une allocution télévisée, il a rappelé que l'intervention militaire américaine en Afghanistan, lancée après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, n'avait jamais eu pour objectif de reconstruire le pays mais visait à empêcher des attaques terroristes sur le sol américain.

Il a également reproché aux dirigeants afghans et aux forces de sécurité afghanes d'avoir abdiqué face aux taliban.

Le président français, Emmanuel Macron, qui a pris la parole quelques heures avant son homologue américain, a quant à lui plaidé pour une coopération sécuritaire "efficace" entre l'Europe, les Etats-Unis et la Russie, afin d'éviter que l'Afghanistan ne redevienne "le sanctuaire du terrorisme qu'il a été".

Il a également prôné une coordination des grandes puissances sur la question des migrants.

Des échanges ont déjà eu lieu lundi et se sont poursuivis mardi entre Paris, Berlin et Londres.

Le chef de l'Etat français et le Premier ministre britannique, Boris Johnson, ont évoqué un potentiel projet de résolution commune au Conseil de sécurité des Nations unies.

Les services de Boris Johnson ont également fait savoir mardi qu'il comptait organiser le plus rapidement possible une visioconférence des dirigeants du Groupe de Sept (G7), dont la Grande-Bretagne assure la présidence tournante cette année.

DES MILLIERS D'AFGHANS MENACÉS SELON LE HCR

Deux jours après que le président du gouvernement afghan soutenu par les Etats-Unis, Ashraf Ghani, a quitté le pays dimanche lors de la chute de Kaboul, d'anciens dirigeants afghans seraient en route pour Doha pour rencontrer la délégation des taliban présente sur place.

La capitale qatarie accueille depuis septembre 2020 des cycles de pourparlers de paix entre représentants des taliban et du gouvernement afghan soutenu par les Etats-Unis.

Selon des propos rapportés par la chaîne de télévision panarabe basée au Qatar Al Djazira, le chef de file du parti islamiste afghan Hezb-e-Islami (Parti de l'Islam), Gulbuddin Hekmatyar, a annoncé se rendre à Doha pour rencontrer des taliban.

Toujours selon Al Djazira, il a précisé être accompagné de l'ancien président afghan Hamid Karzai ainsi que d'un ancien vice-président, Abdullah Abdullah, qui dirige désormais le Haut Conseil afghan pour la réconciliation nationale et pilote les négociations à Doha.

Ancien chef de guerre, Gulbuddin Hekmatyar, qui a été de tous les conflits depuis près de quarante ans en Afghanistan, fut l'allié des taliban et d'Al Qaïda. Il s'est vu accorder une amnistie par le gouvernement d'Ashraf Ghani en 2016 après la signature d'un accord de paix.

© Reuters. Les vols militaires d'évacuation de diplomates et de civils hors d'Afghanistan ont repris mardi matin à Kaboul. /Image satellite prise le 16 août 2021 par MAXAR TECHNOLOGIES /REUTERS

Même si les taliban ont tenté de présenter une image plus modérée que lorsqu'ils étaient au pouvoir dans le pays de 1996 à 2001, promettant notamment de respecter les droits des femmes et de protéger les civils, de nombreux Afghans restent sceptiques et anticipent des rafles dans les milieux activistes et politiques.

Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a ainsi fait savoir mardi qu'il craignait pour la sécurité de milliers d'Afghans ayant oeuvré en faveur des droits de l'homme à travers le pays.

(Reportage des bureaux de Kaboul, de Washington, de Paris et de Genève, rédigé par Jane Wardell et Robert Birsel ; version française Myriam Rivet et Marc Angrand)

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés