PARIS (Reuters) - Le PDG d'Air France a appelé les syndicats à "revenir au dialogue", estimant que le mouvement de grève envisagé dans les jours qui viennent par deux syndicats d'hôtesses et de stewards "risque de compromettre le redressement" de la compagnie.
"On ne se met pas en grève dans une telle période, au risque de compromettre le redressement d'Air France", déclare Frédéric Gagey dans une interview publiée dimanche par Le Parisien-Aujourd'hui en France
"2015 a été la première année depuis six ans où nous avons affiché un résultat positif (...) ce serait dommage que l'entreprise perde à nouveau de l'argent", ajoute-t-il.
Deux syndicats qui représentent ensemble 45% des hôtesses et stewards d'Air France, l'Unsa-PNC et le SNPNC, ont décidé vendredi de maintenir leur préavis de grève du 27 juillet au 2 août, en plein chassé-croisé estival, au lendemain d'une ultime réunion avec la direction.
Ils protestent notamment contre la durée limitée à 17 mois du prochain accord collectif devant entrer en vigueur le 1er novembre.
Frédéric Gagey leur répond en insistant sur la nécessité pour Air France "de garder une certaine souplesse afin de demeurer compétitif, ce qui peut se faire, selon lui, "sans remettre en cause certains acquis sociaux alors que "d'autres points peuvent être revus et adaptés à certaines échéances".
"Il faut revenir au dialogue et prendre en compte sérieusement les enjeux pour l'entrepris", dit-il encore.
Le PDG d'Air France souligne que, si la grève se confirme, les vols long-courriers "seront les plus préservés" et que les court- et moyen-courriers "seront les plus affectés".
(Yann Le Guernigou, édité par Simon Carraud)