PARIS (Reuters) - Après la CGT et Force ouvrière, la FSU, principale fédération de l'Education nationale, a quitté mardi la troisième conférence sociale du quinquennat de François Hollande, en dénonçant la méthode du gouvernement.
"La FSU vient de claquer la porte de la conférence sociale", a annoncé sa secrétaire générale, Bernadette Groison, moins de deux heures après la reprise de la réunion sous la forme de tables rondes animées par des ministres.
Cette conférence sociale "est trop mal engagée en termes de méthode sur le dialogue social", a-t-elle expliqué.
"Le président de la République n'a pas eu un mot hier, en dehors de l'Education nationale, sur le rôle que doivent jouer dans notre pays la fonction publique et les services publics", a-t-elle notamment déploré.
Elle a également fait état de désaccords avec le gouvernement sur les contraintes budgétaires du pacte de responsabilité, qui prévoit 40 milliards d'euros de baisses de charges et d'impôts sur trois ans pour les entreprises financées par des économies publiques.
"Ces contraintes budgétaires sont énormes, particulièrement pour la fonction publique et les services publics", a déclaré Bernadette Groison à la presse.
Elle a précisé que la FSU allait adresser un courrier au chef de l'Etat pour lui demander de clarifier la façon dont il entendait "réhabiliter le dialogue social" et ses intentions concernant la fonction publique.
"Le Premier ministre a répondu en 48 heures au Medef la semaine dernière (...) Je pense que le gouvernement peut, dans les prochains jours, nous répondre", a-t-elle ajouté. "Si le gouvernement attend que l'été passe, il y aura un malaise et un désaccord encore plus profonds."
(Emmanuel Jarry, édité par Yann Le Guernigou)