Le ministre du Travail Michel Sapin a affirmé mercredi qu'une solution visant à assurer l'avenir du site sidérurgique de Florange "devra être proposée d'ici vendredi par ArcelorMittal", ajoutant que l'hypothèse d'une nationalisation partielle "restait sur la table".
Mardi, François Hollande a reçu à l'Elysée le président du groupe et "demandé que les discussions se poursuivent entre l'Etat et l'entreprise jusqu'au terme du délai (samedi) qui avait été convenu pour trouver un éventuel repreneur" du site.
"Une solution devra être trouvée, elle doit être proposée d'ici vendredi par ArcelorMittal, puisque c'est lui qui est le propriétaire et le chef dans cette entreprise, pour faire en sorte qu'il n'y ait pas de problème de suppression d'emplois", a déclaré M. Sapin sur RMC/BFM-TV, qualifiant les négociations entre l'Etat et le géant de la sidérurgie de "rudes et tendues".
Interrogé sur l'hypothèse d'une nationalisation partielle, le ministre du Travail a répondu: "Cette idée est sur la table, elle a raison d'être sur la table, elle est soutenue par des gens de droite comme de gauche, elle est considérée comme techniquement et juridiquement valable".
"J'ai toujours dit que si c'était une transition qui facilite une transaction et s'il y a besoin de l'Etat au capital nous le ferons", a-t-il poursuivi.
Le délai accordé par le groupe pour trouver un repreneur expire samedi. Après, ArcelorMittal entend lancer les procédures pour fermer les installations.
Pour l'instant, le groupe ne veut pas vendre toute l'installation de Florange, comme le souhaite l'Etat. L'industriel veut fermer les hauts-fourneaux et toute la filière "liquide" (production d'acier brut), qui emploient 650 personnes, mais entend conserver "l'aval", c'est-à-dire la transformation d'acier en produits industriels élaborés.