PARIS (Reuters) - Au 2e paragraphe bien lire au "1er janvier"
Les députés français ont adopté jeudi une proposition de loi qui prévoit l'installation à titre expérimental pour un an à compter du 1er juillet 2017 de caméras dans les 263 abattoirs de France afin de limiter la souffrance animale après la diffusion d'images clandestines montrant des mauvais traitements.
Les responsables de la protection animale, les responsables des établissements, les représentants du personnel ainsi que les services de contrôle officiels auront accès aux images enregistrées, qui ne pourront être conservées que trois mois.
La proposition de loi propose la création d'un Comité national d'éthique des abattoirs et, dans les abattoirs de boucherie de plus de cinquante salariés, l'obligation d'un contrôle officiel permanent des postes d'étourdissement et de mise à mort sur toute chaîne d'abattage en fonctionnement.
Le texte durcit les peines en cas de maltraitance des animaux, la peine d'emprisonnement étant portée de six mois à douze et le montant de l'amende de 7.500 à 20.000 euros.
Le Sénat devrait examiner à son tour cette proposition de loi en février, l'objectif étant un vote définitif avant début mars, date à laquelle cesseront les travaux de l'actuelle législature pour cause de campagnes électorales pour la présidentielle et les législatives.
Après une série de scandales de maltraitance animale qui ont été révélés ces derniers mois grâce à des vidéos clandestines, une commission d'enquête présidée par le député radical de gauche Olivier Falorni avait été mise en place en mars dernier.
Parmi les 65 propositions formulées par le rapport publié en septembre, figure le renforcement de la transparence, principalement par la mise en place de caméras "à tous les endroits de l'abattoir où des animaux vivants sont manipulés".
Selon le ministère de l'Agriculture, la France compte aujourd'hui 263 abattoirs de boucherie qui produisent annuellement 3,45 millions de tonnes de viande.
A la suite des différents scandales, une campagne nationale d'inspection des abattoirs a été menée par l'administration en avril 2016 à la demande du ministre de l'Agriculture.
(Emile Picy, édité par Yves Clarisse)