PARIS/TOKYO (Reuters) - Les constructeurs automobiles Renault (PA:RENA) et Nissan (T:7201) ont affirmé que leur alliance n'était pas menacée, après une journée qui a vu la marque au losange chahutée en Bourse.
"Avec les sujets que nous avons sur la table, ça va bien. Cette alliance est bien solide et bien robuste. Elle est tout sauf morte!", déclare dans une interview publiée par le quotidien belge L'Echo Jean-Dominique Senard, président de Renault et du conseil de l'alliance avec les deux constructeurs japonais.
Nissan a indiqué pour sa part qu'il "n'envisageait nullement de dissoudre l'alliance".
Renault a perdu près de 3% lundi à la Bourse de Paris sur un regain d'inquiétude quant à l'avenir de son partenariat avec Nissan après les critiques à boulets rouges de Carlos Ghosn sur l'état actuel de l'alliance qu'il a fondée.
Dimanche, le Financial Times a écrit que de hauts dirigeants de Nissan avaient accéléré des préparatifs secrets d'un éventuel divorce d'avec Renault dans le sillage de l'affaire Ghosn. Selon le journal britannique, une séparation totale des activités d'ingénierie et de production des deux membres de l'alliance serait même à l'étude.
"Ce qui est écrit là n’a aucun lien avec la réalité actuelle de l’alliance. Je m’interroge sur l’origine de ce type d’informations. Je ne suis pas certain de la bienveillance de l’origine de celles-ci", réplique Jean-Dominique Senard, qui ajoute qu'on verra "beaucoup plus tôt, dès cette année", les premiers résultats de la nouvelle stratégie de l’alliance "sur la mise en oeuvre des projets et la capacité de crédibilité de cette alliance".
Nissan, dans le communiqué publié mardi, assure de son côté que "l'alliance est la source de la compétitivité" du groupe.
"A travers cette alliance, pour atteindre une croissance durable et rentable, Nissan cherchera à continuer de produire des résultats gagnant-gagnant pour toutes les sociétés membres", ajoute-t-il.
(Gilles Guillaume à Paris, avec Chris Gallagher à Tokyo, version française Arthur Connan, édité par Marc Angrand)