La Bourse de Paris évoluait en baisse lundi matin (-0,52%), temporisant après avoir fortement progressé ces derniers jours grâce au soutien des banques centrales et à l'orée d'une semaine chargée en rendez-vous économiques.
A 09H20 (08H20 GMT), l'indice CAC 40 perdait 25,57 points à 4.898,07 points. Vendredi, il avait gagné 2,53%.
Le marché parisien marquait le pas après avoir grimpé de près de 5% lors des deux derniers séances, saluant les promesses d'action de la Banque centrale européenne (BCE) et la baisse des taux en Chine.
"La politique monétaire a retrouvé toute son influence à court terme sur les marchés", observe le courtier Aurel BGC, qui note qu'en dehors de quelques indicateurs "la séance s'annonce assez calme".
La séance du jour sera marquée par la publication du baromètre Ifo du moral des entrepreneurs allemands pour octobre, les analystes s'attendant à ce qu'il recule après quatre mois de hausse.
Les investisseurs suivront par la suite dans l'après-midi les ventes de logements neufs pour septembre aux Etats-Unis.
Surtout, "la semaine s'annonce chargée avec de très nombreuses publications de résultats en Europe, le FOMC de la Fed, qui débute demain et livrera ses conclusions mercredi soir et le plénum du Comité central du PC en Chine", rappelle Aurel BGC.
Le marché se prépare à une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui devrait patienter avant de relever ses taux compte tenu d'une économie encore fragile, sur fond de hausse du dollar.
Face à une "faible visibilité sur le contexte international et à la faiblesse des perspectives d’inflation, la banque centrale américaine devrait rester attentiste lors de sa réunion qui se terminera mercredi soir, en amont de la publication de la croissance du PIB au troisième trimestre le lendemain", estiment les stratégistes chez Crédit-Mutuel-CIC.
Le marché surveillera également la réunion vendredi de la Banque du Japon, qui devrait abaisser ses prévisions de croissance et d'inflation, de quoi nourrir les espoirs de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire.
Enfin, en dehors des banques centrales, la semaine sera riche en résultats d'entreprises, dont de nombreux poids lourds du CAC 40, la plupart des publications étant prévues mercredi et jeudi.
Parmi les valeurs, PSA (PA:PEUP) Peugeot Citroën perdait 1,51% à 15,99 euros. Le groupe a publié un chiffre d'affaires en hausse de 3,2% pour le troisième trimestre, mais a subi un recul de 4,3% de ses ventes de véhicules dû surtout à une forte baisse des volumes en Chine.
Ingenico souffrait (-2,15% à 106,90 euros) d'un abaissement de recommandation par Bank of America-Merrill Lynch.
Eurofins Scientific prenait 1,74% à 316,40 euros. La société, soutenue notamment par la croissance de ses activités aux Etats-Unis, a relevé son objectif de chiffre d'affaires pour 2015 à 1,9 milliard d'euros, contre 1,8 milliard auparavant.
Saft relevait la tête (+1,93% à 24,80 euros) après s'être effondré de près de 24% vendredi à la suite de la révision à la baisse de ses objectifs annuels.
Groupe Fnac perdait 0,67% à 59,10 euros. La société a estimé que le rachat de Darty générerait 85 millions d'euros de synergies par an, se prévalant dans le même temps du soutien de deux actionnaires de sa cible.
Air France-KLM était presque stable (+0,03% à 6,43 euros). La compagnie Air France, qui a récemment présenté un plan de restructuration menaçant jusqu'à 2.900 emplois sur 2 ans, veut proposer des contrats de travail différenciés à ses salariés en fonction de leur productivité, indique son DRH dans une interview au Parisien.
Eiffage lâchait 0,35% à 56,20 euros. Pour remplacer son patron décédé brutalement vendredi, le groupe a réorganisé la direction en rappelant temporairement au poste de président le fondateur du groupe Jean-François Roverato et en nommant à ses côtés comme directeur général Max Roche (VX:ROG).
Enfin, Agrogeneration bondissait (+4,35% à 0,48 euro) après avoir réduit de plus de moitié sa perte nette au premier semestre et dit aborder "avec confiance" l'année 2016 après sa levée de fonds au printemps.