PARIS (Reuters) - Le maire sortant de Lyon Gérard Collomb, engagé dans une lutte fratricide avec le président de la métropole David Kimelfeld en vue des municipales de 2020, a proposé mercredi une solution de compromis à son rival sous la forme d'un mandat partagé.
En déplacement dans le Rhône dimanche et lundi, Emmanuel Macron s'est refusé à trancher le litige entre les deux figures de La République en marche, qu'il a rencontrées séparément, et les a exhortées à "agir ensemble".
"Ce sur quoi on discute actuellement avec le président de la République et avec la commission d'investiture, c'est plutôt un engagement dans le temps où je commencerai le mandat à la métropole de Lyon et nous irions en ticket pour pouvoir préparer la gouvernance de cette ville et ensuite faire, comme c'est normal, une succession", a dit Gérard Collomb sur CNEWS.
Gérard Collomb avait légué la présidence de la métropole de Lyon, coeur du pouvoir, à son dauphin lors de sa nomination au gouvernement en 2017 et avait retrouvé la mairie après sa démission du ministère de l'Intérieur en octobre 2018.
Il brigue désormais la présidence de la métropole plutôt que la mairie - il est désormais impossible de cumuler les deux fonctions -, mais David Kimelfeld refuse de céder.
"Il se peut qu'à un moment donné il y ait un passage de témoin, ce qui me semblerait totalement normal", a fait valoir Gérard Collomb qui assure ne pas aimer "le pouvoir pour le pouvoir".
"A partir du moment où on passe un accord, il y a un accord sur tout, y compris sur la composition des listes", a-t-il ajouté au sujet de sa proposition de compromis.
(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)