PARIS (Reuters) - François Hollande a réaffirmé samedi la mobilisation et la vigilance de la France face aux cybermenaces, après l'annonce par l'équipe d'Emmanuel Macron qu'elle avait été la cible d'une opération "massive" de piratage.
"On savait qu'il y aurait ces risques-là durant la campagne présidentielle puisque ça s'était produit ailleurs. Rien ne sera laissé sans réponse", a-t-il déclaré à l'AFP à l'issue d'une visite d'une exposition à l'Institut du monde arabe, à Paris, en compagnie du roi du Maroc Mohammed VI.
L'entourage du président de la République a confirmé ses propos à Reuters, en précisant qu'il souhaitait rappeler la préoccupation et la mobilisation constantes de la France face à cette menace, qui a été examinée lors d'un conseil de Défense début mars.
L'équipe d'Emmanuel Macron, grand favori du second tour de l'élection présidentielle ce dimanche qui l'oppose à Marine Le Pen, a fait état de cette attaque vendredi soir après la publication sur internet d'un grand nombre de documents et d'informations présentés comme émanant de certains responsables du mouvement En Marche !
Ces faits sont survenus juste avant la fin officielle de la campagne électorale et l'entrée en vigueur, vendredi à minuit (22h00 GMT), de l'interdiction de prise de parole politique qui court jusqu'à dimanche 20h00 (18h00 GMT), heure de la publication des premières estimations du résultat du scrutin.
Le second tour de la présidentielle a débuté samedi dans certains départements et territoires d'Outre-mer et pour les expatriés vivant sur le continent américain. En métropole, les électeurs sont appelés aux urnes dimanche.
(Jean-Baptiste Vey et Myriam Rivet, édité par Henri-Pierre André)