PARIS (Reuters) - Le "risque terroriste" s'est accru depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir, a déclaré mercredi Marine Le Pen, en invoquant la politique de l'exécutif en la matière et son attitude à l'égard des combattants partis en Irak ou en Syrie à l'appui de son propos.
"Depuis l'arrivée de M. Macron, on observe que le risque terroriste s'est objectivement aggravé", a dit la présidente du Front national lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale.
Selon la députée du Pas-de-Calais, "le gouvernement a abaissé le niveau de protection de l'état d'urgence" en faisant voter en octobre une nouvelle loi antiterroriste et en mettant fin, parallèlement, à la loi d'exception instaurée dans la foulée des attentats de novembre 2015.
"En second lieu, je voudrais soulever un paradoxe affolant", a-t-elle ajouté. "La destruction de l'Etat islamique en Irak et en Syrie revient non à diminuer la menace terroriste pour les Français chez eux mais à l'augmenter".
Car, a argué Marine Le Pen, Emmanuel Macron se révèle "pusillanime et indécis" et le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, "muet de gêne" sur la question du retour éventuel de djihadistes passés dans les rangs de l'EI.
"S'il advenait que les revenants de l'Etat islamique, protégés de MM. Macron et Collomb, commettent des actes terroristes, nous les tiendrons pour politiquement responsables et pénalement complices de ces actes", a-t-elle poursuivi.
L'ex-candidate à la présidentielle a plaidé pour que les Français arrêtés en Irak et en Syrie soient jugés sur place et, à défaut, pour qu'ils soient systématiquement incarcérés, avec la possibilité de les condamner à ce qu'elle appelle la "perpétuité réelle".
(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)