FRANCFORT (Reuters) - La société allemand de recyclage de métaux Befesa a annoncé vendredi qu'elle comptait s'introduire en Bourse de Francfort cette année.
Befesa, qui contrôle près de la moitié du marché européen du recyclage d'acier, devrait être valorisé entre 1,3 milliard et 1,6 milliard d'euros, hors dette, dans le cadre d'une entrée en Bourse fin octobre, apprend-on de sources proches du dossier.
"L'offre sera exclusivement composée de titres existants de l'actionnaire Triton et dégagera un capital flottant suffisant", a dit Befesa dans un communiqué, ajoutant que Triton resterait "largement investi" après l'introduction en Bourse (IPO).
Befesa, qui n'a donné aucune précision sur la part du capital qui sera mise en Bourse, a l'intention de distribuer 40 à 50% de ses résultats nets aux actionnaires à l'issue de l'IPO.
Bien qu'elle soit rémunérée pour la collecte de poussières d'aciéries, Befesa génère jusqu'à 90% de son chiffre d'affaires de la vente de zinc extrait de ces poussières à des groupes comme Glencore, Nyrstar ou Korea Zinc.
Triton a aussi lancé parallèlement cette année un processus de cession de Befesa, qui a attiré les offres de sociétés de capital-investissement comme CVC, mais a choisi plutôt de lancer une IPO dans l'espoir d'une meilleure valorisation.
Sur les 12 mois à fin juin, Befesa a réalisé d'un Ebit de 133 millions d'euros sur un chiffre d'affaires de 685 millions.
Sa dette s'élevait à 465 millions d'euros fin juin.
Les sociétés du secteur, tels que le canadien Waste Connections, les américains Stericycle, US Ecology et Ecolab, ainsi que le belge Umicore (BR:UMI), se traitent 10 à 14 fois leurs résultats attendus.
Befesa a été cotée en Espagne entre 1998 et 2011. Le groupe espagnol Abengoa a racheté une part de contrôle en 2000 puis a sorti la société de la cote par la suite. Il l'a ensuite revendu à Triton en 2013 pour 850 millions d'euros en trésorerie, soit 1,1 milliard d'euros, dette comprise.
(Arno Schütze, Juliette Rouillon pour le service français)