DUBAI (Reuters) - L'Iranienne Sahar Khodayari, qui a tenté de s'immoler par le feu la semaine dernière pour dénoncer la procédure judiciaire dont elle faisait l'objet pour être entrée dans un stade de football déguisée en homme, a succombé lundi à ses blessures, rapporte l'agence de presse Shafaqna.
Surnommée "la fille en bleu" sur internet en référence aux couleurs de l'Esteghlal, son équipe favorite, elle était passible de six mois de prison. Sa mort a suscité l'émoi sur les réseaux sociaux.
"@FIFAcom. Voyons si vous avez le courage de vous opposer aux violations des droits des femmes en Iran", écrit une certaine @IranLionness sur Twitter (NYSE:TWTR), s'adressant à la Fédération internationale de football .
"Ce qui est arrivé à Sahar Khodayari est déchirant", déplore quant à lui Philip Luther au nom d'Amnesty International, dans un communiqué.
"Son seul 'crime' était d'être une femme dans un pays où les femmes sont confrontées à une discrimination inscrite dans la loi et qui se déroule de la manière la plus horrible qu'on puisse imaginer dans tous les domaines de leur vie, y compris dans le sport", ajoute-t-il.
Depuis la Révolution islamique de 1979, les Iraniennes n'ont pas le droit d'assister aux matchs de football masculins.
(, Jean-Philippe Lefief pour le service français)