Iran: La France veut encore croire à une reprise du dialogue

Publié le 08/07/2019 08:51
Mis à jour le 08/07/2019 08:56
Iran: La France veut encore croire à une reprise du dialogue

PARIS (Reuters) - La France a condamné dimanche les dernières déclarations de l'Iran annonçant une augmentation du niveau d'enrichissement de son uranium mais veut encore croire à la possibilité d'éviter une crise par le dialogue et a appelé Téhéran à la retenu.

"La France constate avec une grande inquiétude que l’Iran a annoncé aujourd'hui avoir engagé la production d’uranium enrichi au-delà de la limite de 3,67% fixée par le Plan d’action global commun (Joint Comprehensive Plan of Action – JCPOA)", a dit le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le Quai d'Orsay a dit attendre une confirmation de cette annonce par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). "Nous demandons fermement à l’Iran de mettre un terme à toutes les activités non conformes à ses engagements au titre du JCPOA", a-t-il cependant poursuivi.

"La France est en contact étroit avec les partenaires concernés pour engager la nécessaire désescalade des tensions liées au dossier nucléaire iranien", a ajouté le ministère.

En annonçant qu'il allait enrichir son uranium au-delà du plafond autorisé par l'accord de Vienne, l'Iran a pris le risque de voir les sanctions internationales à son encontre intégralement rétablies. Une décision déjà prise unilatéralement par les Etats-Unis de Donald Trump.

La présidence française a condamné les déclarations iraniennes, estimant qu'elles constituaient une violation de l'accord de 2015 (). Pour autant, le déclenchement du mécanisme de résolution des conflits prévu par cet accord de Vienne n'est pas une option à ce stade, a-t-elle fait savoir.

"SNAP-BACK"

"Il y a des étapes préalables. Notre priorité actuellement est de travailler à la désescalade", explique-t-on à l'Elysée.

L'accord signé en 2015 par l'Iran, la Russie, la Chine, l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis prévoit un mécanisme de retour automatique de toutes les sanctions de l’ONU en cas de violation par Téhéran de ses obligations, appelé "snap-back".

Avant d'en arriver là, la procédure mise en place prévoit que chaque signataire de l'accord peut saisir une commission conjointe chargée de régler les différends sur sa mise en œuvre.

En cas de réponse jugée insatisfaisante de l’Iran, dans un délai maximum de 35 jours, chacun des autres signataires peut alors saisir le Conseil de sécurité de l'Onu et demander le retour des sanctions. Et en cas de "snap-back", les sanctions européennes, notamment, seraient automatiquement réappliquées.

Mais le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, et son homologue iranien, Hassan Rohani, se sont donné samedi jusqu'au 15 juillet pour "explorer (...) les conditions d'une reprise du dialogue" entre toutes les parties.

L’accord de Vienne prévoit que Téhéran ne pourra enrichir de l’uranium que jusqu’à 3,67 % pendant 15 ans, et sur le seul site de Natanz, au centre de l'Iran, et ne pourra pas utiliser plus de 5.060 centrifugeuses pendant 10 ans.

Après cette date, la capacité d’enrichissement de l’Iran est censée pouvoir augmenter progressivement de manière encadrée.

(Marine Pennetier et Emmanuel Jarry)

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2025 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés