Greenpeace a annoncé lundi avoir été retoquée pour le rachat des activités allemandes dans le charbon de l'énergéticien suédois Vattenfall, que l'ONG voulait reprendre pour pouvoir les démanteler le plus rapidement possible.
"Greenpeace a été exclue du processus de vente des activités charbon de Vattenfall en Allemagne de l'Est", a annoncé l'ONG dans un communiqué, précisant en avoir été informée vendredi par un courrier de la banque Citigroup, mandatée par Vattenfall pour vendre ces actifs.
Contactés, ni Citigroup ni Vattenfall n'ont souhaité commenter. "Nous traitons tous les candidats potentiels de manière équitable", s'est contenté de dire un porte-parole de Vattenfall.
Le groupe public suédois cherche à se débarrasser de mines de lignite et centrales électriques au charbon situées à la frontière germano-polonaise, actifs encombrants, alors que la défiance à l'égard de ce combustible fossile croît en Allemagne. En outre, concurrence des renouvelables subventionnés et prix du courant au plus bas ont fait fondre rentabilité de ces activités.
Greenpeace s'était mise sur les rangs il y a quelques semaines pour reprendre ces actifs, par le biais d'une fondation, et avec pour objectif de les démanteler d'ici 2030.
Le plan de l'ONG prévoyait que Vattenfall lui-même apporte le capital pour constituer la fondation, et que les coûts de reconversion et de démantèlement des centrales et des mines, estimés à 2 milliards d'euros, soient supportés par la Suède et les pouvoirs publics allemands.
Cette construction rendait peu probable que l'offre soir prise au sérieux par les intéressés.
Dans son communiqué, Greenpeace a déploré que Vattenfall et l'Etat suédois veuillent "fuir leurs responsabilités" et ne cherchent qu'à maximiser le prix de vente.
Deux autres candidats sont supposément sur les rangs, les groupes d'énergie tchèques CEZ et EPH.