PARIS (Reuters) - L'UMP a qualifié dimanche d'"erronées ou partielles" des informations du Journal du Dimanche (JDD) sur les comptes du principal parti de droite en France et rejeté toute idée de "chasse aux sorcières" en son sein.
Un audit sur les finances de l'UMP a été lancé après la démission du président du parti Jean-François Copé pour cause d'affaire Bygmalion - un système présumé de dissimulation des dépassements de frais de campagne de l'ex-chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, lors de l'élection présidentielle de 2012.
Selon le JDD, la dette de l'UMP est proche de 80 millions d'euros, un chiffre déjà mentionné il y a une semaine par l'ancien Premier ministre François Fillon, membre du triumvirat qui assume la direction provisoire du parti.
L'hebdomadaire précise qu'elle comprend une dette de 44 millions d'euros auprès des banques, trois millions d'euros prêtés par le groupe UMP de l'Assemblée nationale et 28 millions à rembourser pour l'achat du siège du parti et des travaux.
Le JDD fait aussi état du salaire de cadres de l'UMP et de billets d'avion pris en charge par le parti en 2013 pour Jean-François Copé (27.000 euros) et son épouse Nadia (24.000 euros).
Une source proche de la direction du parti, contactée par Reuters, a contesté les informations du JDD, selon elle "à 1.000 lieues de l'audit" qui doit être remis mardi.
"Il y a là des informations erronées ou partielles qui s'apparentent à une chasse aux sorcières qu'aucun membre de la direction actuelle n'appelle de ses voeux", dit-on à l'UMP.
L'entourage de Jean-François Copé dénonce pour sa part une "opération de plus pour déstabiliser" l'ex-président de l'UMP.
"On est dans une guerre de mouvement. Copé et Sarkozy sont les deux personnes à abattre", souligne-t-on de même source.
Un proche de l'ancien président de l'UMP souligne que les billets d'avion mentionnés par le JDD ont été pris en charge par le parti parce qu'il s'agissait de déplacements officiels de Jean-François Copé et de son épouse en France et à l'étranger.
(Emmanuel Jarry)