PARIS (Reuters) - Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a annoncé jeudi qu'il ne participerait pas à la mobilisation unitaire souhaitée par la CGT le 1er mai, mais tiendrait un rassemblement avec d'autres syndicats dit réformistes.
Prié d'expliquer ce que la CFDT comptait organiser pour la Fête du travail, Laurent Berger a répondu sur Public Sénat que la CFDT serait "avec la CFTC et l'UNSA à Paris pour parler de (ses) revendications".
"Nous aurons un rassemblement spécifique et nous ne le ferons pas avec la CGT", a-t-il précisé.
Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, a appelé dimanche à une union des syndicats du secteur privé pour soutenir les multiples foyers de contestation, que ce soit dans la fonction publique, chez les étudiants, parmi les organisations de retraités, chez Air France (PA:AIRF) ou encore Carrefour (PA:CARR).
"Je pense qu'on doit pouvoir trouver un terrain d'entente sur un certain nombres de revendications et (...) le 1er-Mai pourrait être une occasion d'exprimer non seulement la solidarité à ceux qui luttent mais aussi des alternatives", a-t-il déclaré au Grand Jury sur RTL, Le Figaro et LCI.
Il a précisé qu'il allait faire cette proposition aux chefs de file des cinq organisations syndicales représentatives cette semaine.
Mais Laurent Berger dit ne pas croire en une "convergence des luttes".
"Aujourd'hui, il y beaucoup de mécontentements", a-t-il expliqué. "Si on veut aboutir, il faut agir secteur par secteur et ne pas faire la convergence des luttes qui, en termes de revendication concrète pour les travailleurs, ne fonctionne pas. C'est plus une démarche politique qui n'est pas la nôtre."
La CGT a organisé jeudi une journée de mobilisation interprofessionnelle destinées aux étudiants, salariés, fonctionnaires et retraités, sans toutefois obtenir l'adhésion des syndicats représentatifs du privé.
Cette journée coïncide avec une nouvelle journée de grève des cheminots de la SNCF. Des perturbations ont été constatées dans les gares, les universités et l'énergie.
(Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse)