PARIS (Reuters) - Le tribunal administratif de Montpellier (Hérault) a ordonné mercredi aux occupants de l'université Paul-Valéry, foyer de la contestation étudiante contre la réforme de l'accès aux études universitaires, de libérer les lieux "sans délais".
Saisi le 12 avril d'une requête en ce sens de la présidence de Paul-Valéry-Montpellier 3, le tribunal considère que ces étudiants grévistes rejoints par des personnes extérieures au campus occupent "sans droit ni titre" ces locaux universitaires.
S'ils ne libèrent pas les lieux, "le président de l'université Paul Valéry-Montpellier 3 pourra procéder d'office à leur expulsion", ajoute le tribunal dans son ordonnance.
Cela signifie que la présidence de l'université pourra alors avoir recours aux forces de police, a précisé à Reuters la vice-présidente du conseil d'administration, Maud Morlaas-Courties.
Elle évalue à une cinquantaine le nombre d'occupants permanents, qui peut aller jusqu'à environ 150. "Ce soir, ils ont prévu une assemblée générale et une manifestation non autorisée sur la 'convergence' des luttes, donc nous risquons d'avoir beaucoup de monde aujourd'hui", a-t-elle ajouté.
Le tribunal a également rejeté une demande, formulée par les organisations Solidaires Etudiant-e-s et Sud Education, de suspension des examens à distance organisés par la direction de l'université, faute de pouvoir les assurer sur le campus.
Le président de Montpellier 3, Patrick Gilli, s'est félicité dans un communiqué que cette décision reconnaisse le bien fondé des dispositions d'urgence prises par l'université.
La salle des serveurs informatiques de Montpellier 3 a été vandalisée la semaine dernière, ce qui a entraîné la suspension de facto des examens organisés sur internet pour contourner l'occupation des bâtiments universitaires.
(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)