PARIS (Reuters) - La Suède et la Norvège souhaitent grossir les rangs de l'Initiative européenne d'intervention (IEI), qui pourrait ainsi compter douze pays prêts à développer une "culture stratégique commune", annonce dimanche Florence Parly dans Le Parisien.
Les dix pays membres de l'IEI (France, Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni) ont ouvert dimanche la marche lors du défilé militaire du 14-Juillet, à Paris.
Emmanuel Macron a reçu ensuite à déjeuner à l'Elysée les représentants des neuf partenaires de la France, dont la chancelière allemande Angela Merkel.
"La construction d'une Europe de la Défense, en lien avec l'Alliance atlantique dont nous fêtons les 70 ans, est pour la France une priorité", a déclaré le président français dans un message diffusé dimanche.
L'IEI, lancée en juin 2018 sous l'impulsion de la France, vise à des engagements conjoints pour divers scénarios d'intervention - opération militaire ou catastrophe naturelle par exemple.
"Deux autres pays sont actuellement candidats, la Suède et la Norvège. Un pays qui n'a pas voulu rentrer le regrette aujourd'hui", déclare la ministre française des Armées dans un entretien au Parisien, se refusant à préciser le nom du troisième pays.
"L'IEI, nous l'avons lancée politiquement. Les états-majors travaillent ensemble depuis plusieurs mois. En septembre, nous aurons une deuxième réunion au niveau ministériel aux Pays-Bas. Ce 14 Juillet est le bon moment pour montrer que la France travaille avec ses partenaires européens", ajoute-t-elle.
"Lorsque nous sommes obligés d'intervenir, comme nous l'avons fait au Mali en 2013, plutôt que de dire 'on part et on verra qui sont les Européens qui peuvent nous rejoindre', soyons préparés à l'idée que certains seraient prêts à le faire d'entrée de jeu avec nous, à condition d'être informés et de comprendre à l'avance nos intentions. Et l'inverse est vrai pour des situations dans lesquelles d'autres pays européens nous demanderaient d'intervenir", explique-t-elle.
Pour la ministre, l'Europe de la Défense, balbutiante depuis des décennies, est ainsi "en train de passer à la vitesse supérieure."
(Sophie Louet)