par Laila Kearney
NEW YORK (Reuters) - Marine Le Pen s'est rendue jeudi à la Trump Tower de New York, mais elle n'a pas rencontré le futur président américain ni son équipe, a déclaré un porte-parole de Donald Trump.
"Aucune rencontre avec personne (...) C'est un bâtiment public", a déclaré Sean Spicer, qui sera le porte-parole du milliardaire new-yorkais une fois celui-ci à la Maison blanche, vendredi prochain.
La candidate du Front national à l'élection présidentielle française d'avril-mai a été vue en train d'entrer dans un ascenseur du bâtiment, où le vainqueur de la présidentielle américaine a ses bureaux, mais elle a refusé de préciser aux journalistes présents l'objet de sa venue, qui n'était pas inscrite à son programme de campagne.
Marine Le Pen a été vue à l'intérieur de la tour noire de la Cinquième avenue en compagnie de Louis Aliot, son compagnon et vice-président du FN, de Ludovic De Danne, son conseiller diplomatique et de l'homme d'affaires George Guido Lombardi, un ami de Donald Trump qui vit dans la tour Trump.
George Lombardi a déclaré aux journalistes avoir pris un café dans la tour avec Marine Le Pen, qu'il dit connaître depuis 20 ans. Il a précisé que la présidente du FN n'avait pas demandé d'entrevue avec Donald Trump.
Lombardi a expliqué qu'ils avaient participé mercredi à une fête où se trouvaient des personnes, hommes d'affaires et diplomates, dont ils pensaient qu'ils pourraient l'aider à lever des fonds pour sa campagne.
"Ceci est une rencontre totalement privée qu'elle a eue avec certains de nos amis", a déclaré George Lombardi. "Certaines personnes avaient demandé à la rencontrer il y a longtemps et elle se trouvait là tout simplement parce qu'il se trouve que j'habite ici."
Marine Le Pen, l'un des seuls responsables politiques français à avoir affiché sa préférence pour Donald Trump face à la démocrate Hillary Clinton pendant la campagne électorale américaine, a du mal à lever des fonds pour sa campagne, tant en France qu'à l'étranger.
La dirigeante d'extrême droite cherche aussi à accroître sa visibilité à l'international en effectuant des déplacements hors de France. Son équipe avait annoncé en avril qu'elle se rendrait au Royaume-Uni pour la sortie du pays de l'Union européenne mais elle a fini par renoncer n'ayant pas été déclarée bienvenue par le camp du Brexit.
Son entourage a confirmé le voyage à New York, en le présentant comme un "déplacement privé". "Elle a pris deux jours pour avoir une pause", a dit son directeur de campagne David Rachline.
(Avec Alexander Besant à New York, Emily Stephenson à Washington et Simon Carraud à Paris, Danielle Rouquié pour le service français)