par Jennifer Rigby et Mrinalika Roy
LONDRES (Reuters) - Un total de 131 cas de variole du singe a été confirmé et 106 autres cas présumés ont été recensés depuis la détection du premier cas le 7 mai en dehors des foyers habituels de la maladie, a déclaré mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Bien que cette flambée des infections soit inhabituelle, elle reste "maîtrisable", a souligné l'OMS, qui enchaîne les réunions pour fournir à ses Etats membres des recommandations sur la conduite à tenir face à cette pathologie.
La variole du singe, une maladie virale généralement bénigne, rare en Europe, s'observait jusqu'ici principalement dans le centre et l'ouest de l'Afrique. Elle se transmet à l'être humain par contact avec des animaux sauvages, mais de potentielles transmissions d'homme à homme ont alerté le corps médical au cours des deux dernières semaines.
La majorité des cas récents ont été signalés en Europe.
"Nous vous encourageons tous à renforcer la surveillance de la variole du singe pour voir où se situent les niveaux de transmission et comprendre où elle va", a déclaré Sylvie Briand, directrice du département de préparation mondiale aux risques infectieux à l'OMS.
Elle a ajouté que l'on ne savait pas si les cas connus étaient la "pointe de l'iceberg" ou si le pic de transmission était déjà passé et a réaffirmé l'avis de l'OMS selon lequel il est peu probable que le virus ait muté.
Etant donné que de nombreux cas ont été signalés chez les populations homosexuelles, l'experte de l'OMS a dit qu'il était particulièrement important d'essayer de prévenir la transmission sexuelle de la maladie.
Elle a également appelé à la mise en place de mesures d'isolement adéquates, à un renforcement de la recherche et à une collaboration à l'échelle mondiale.
"Ne faisons pas une montagne d'une taupinière", a-t-elle déclaré.
(Reportage Jennifer Rigby et Mrinalika Roy ; version française Diana Mandiá, édité par Sophie Louet)