LONDRES/QUITO (Reuters) - La Grande-Bretagne a refusé d'accorder un statut diplomatique au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui a obtenu la nationalité équatorienne le mois dernier.
Julian Assange est réfugié depuis plus de cinq ans à l'ambassade d'Equateur à Londres.
La justice suédoise, qui voulait l'entendre dans le cadre d'une enquête sur des accusations de viol portées contre lui, a finalement clos ce dossier en mai dernier.
Toutefois, la Grande-Bretagne veut l'arrêter s'il sort de l'ambassade, lui reprochant de n'avoir pas respecté ses engagements envers la justice britannique.
L'Australien, qui a toujours nié les accusations de viol, a refusé d'être extradé vers la Suède de peur d'être ensuite remis aux Etats-Unis, où la justice pourrait le poursuivre pour la publication en 2010 de centaines de milliers de documents confidentiels américains.
"Le gouvernement de l'Equateur a demandé que M. Assange jouisse d'un statut diplomatique au Royaume-Uni", a déclaré jeudi un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères.
"Le Royaume-Uni n'a pas accédé à cette requête et il n'y a pas de discussions avec l'Equateur à ce sujet", a-t-il ajouté. "L'Equateur sait que le moyen de régler cette question, c'est que Julian Assange quitte l'ambassade et se présente à la justice."
A Quito, la ministre équatorienne des Affaires étrangères, Maria Fernanda Espinosa, a annoncé qu'Assange avait obtenu le 12 décembre dernier la nationalité équatorienne et a souhaité une solution "digne et juste" de cette affaire.
Julian Assange, a poursuivi la ministre, ne quittera pas l'ambassade d'Equateur à Londres tant qu'il n'aura pas obtenu des garanties sur sa liberté.
(Mark Hosenball à Londres et Alexandra Valencia à Quito, Guy Kerivel pour le service français)