PARIS (Reuters) - Jean-Luc Mélenchon a jugé lundi "injustes" les réticences des banques à l'égard du Front national, qui peine à trouver les financements pour sa campagne présidentielle, et exhorté les établissements à faire preuve de "pitié".
Selon les dirigeants frontistes, qui sollicitent des prêts de la part de banques en France et à l'étranger, il leur manque "la moitié" des fonds nécessaires, soit plusieurs millions d'euros.
"C'est injuste. Parce que, ou bien le Front national était interdit comme un parti dangereux pour la démocratie ou bien c'est un parti qui a des élus. (...) Et dans ce cas, il n'y a pas de raison pour un banquier de faire de l'ostracisme", a déclaré le candidat de "La France insoumise" sur BFM TV.
"Je ne plaide pas pour qu'ils aient de l'argent, mais je suis d'accord pour leur donner ce coup de pied de l'âne et de dire aux banquiers 'ayez pitié' du Front national", a ajouté le député européen.
"D'habitude vous n'avez pas de morale, alors ne faites pas semblant d'en avoir une cette fois-ci", a encore dit Jean-Luc Mélenchon à l'adresse des banques.
Lui-même dit avoir obtenu huit millions d'euros de prêts de banques coopératives et précisé, à cette même occasion, avoir réuni 496 parrainages sur les 500 requis pour concourir à la présidentielle d'avril-mai.
(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)