PARIS (Reuters) - L'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui doit être jugé dans une affaire de primes en liquide, s'est dit dimanche victime d'une "instrumentalisation de la justice" et a estimé que les poursuites le visant avaient des motivations politiques.
Claude Guéant sera jugé en correctionnelle à l'automne prochain aux côtés notamment de Michel Gaudin, ancien directeur général de la police judiciaire, après une enquête sur des primes en espèce que se seraient versés des membres du cabinet de Nicolas Sarkozy entre 2002 et 2004, lorsque ce dernier était ministre de l'Intérieur.
L'ancien secrétaire général de l'Elysée, poste qu'il avait occupé après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence en 2007, a été placé quelques heures en garde à vue mercredi dans le cadre d'une enquête sur des sondages et prestations de communication commandés par l'Elysée entre 2007 et 2012.
"Je suis innocent de toutes les accusations qui sont portées contre moi", s'est défendu Claude Guéant dimanche sur BFM TV.
"Je vais même plus loin, je vais vous dire que si je n'étais pas Claude Guéant, si je n'avais pas eu les fonctions que j'ai exercées, les dossiers qui me sont mis sur le dos, les poursuites dont je fais l'objet, auraient été classés il y a bien longtemps", a-t-il ajouté.
"Je suis l'objet un, d'un acharnement, deux, d'une instrumentalisation de la justice, tout ça pour m'éloigner de la vie politique", a-t-il affirmé. "Les Français observent bien que tout est fait pour affaiblir Nicolas Sarkozy."
(Gregory Blachier)