PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron est "un petit joueur", a ironisé jeudi François Fillon, candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2017, qui estime que la crise des "Gilets jaunes", "c'est pas grand'chose".
L'ancien Premier ministre français, qui sera jugé avec son épouse à partir de février 2020 pour l'affaire d'emplois fictifs présumés qui a sabordé sa campagne en 2017, a jugé lors d'une interview à la Radio Télévision Suisse que les répercussions de cette contestation sur la politique gouvernementale n'était pas "bon signe".
"Si on réfléchit bien, c'est pas grand'chose cette affaire de 'Gilets jaunes'. Il y a eu au maximum des manifestations 150.000 à 180.000 personnes dans toute la France", a-t-il dit.
"Je vais être un peu prétentieux, mais quand j'étais ministre des Affaires sociales, j'ai fait une réforme des retraites, j'ai mis 2,5 millions de personnes dans la rue (en 2003-NDLR). Macron, c'est un petit joueur à côté", a-t-il poursuivi.
Emmanuel Macron "va reculer, et il va se lancer dans son affaire de grand débat qui à mon avis a eu des conséquences fâcheuses sur la suite de sa volonté de réforme".
"Si cette crise a déstabilisé aussi profondément un gouvernement légitime, venant d'être mis en place, c'est pas bon signe", a-t-il jugé.
(Sophie Louet, édité par Henri-Pierre André)