PARIS (Reuters) - Les discussions entamées lundi entre les six syndicats grévistes de la SNCM et Gilles Bélier, le négociateur nommé par le gouvernement, ont repris mercredi matin à Marseille, où le mouvement social a été reconduit 24 heures.
Manuel Valls a appelé mardi soir à la fin de la grève lancée pour obtenir la mise en oeuvre du plan industriel de l'ancienne direction de la compagnie, dont le Premier ministre a prévenu qu'elle était "en train de couler".
Les négociations, qui ont duré une dizaine d'heures mardi, achoppent sur la position de Transdev, coentreprise de Veolia et de la Caisse des Dépôts, actionnaire à 66% de la SNCM, qui privilégie comme le gouvernement une procédure de redressement judiciaire.
"Les partenaires sociaux ont fait preuve d'esprit de responsabilité une fois de plus. Alors que le texte est en voie de conclusion, Transdev veut imposer un diktat : un passage en redressement judiciaire", écrit dans un communiqué Maurice Perrin, représentant de la CGC.
"Le gouvernement doit se ressaisir et ramener à la raison les actionnaires dont il faut prioritairement gérer la sortie."
Les syndicats réclament toujours des assurances sur la mise en oeuvre du plan signé en juin 2013 par l'ancienne direction de la compagnie, dont Transdev a repris le contrôle en mai dernier.
Ce plan industriel prévoit la suppression de 500 emplois sans licenciement sur 2.600 et le renouvellement de la flotte avec l'achat de quatre navires, mais Transdev et Veolia, qui souhaitent se désengager, refusent de l'appliquer.
La situation de la SNCM est notamment grevée par la décision de la Commission européenne, qui demande le remboursement de 440 millions d'euros d'aides d'Etat, jugées illégales.
(François Revilla, édité par Gregory Blachier)