NICE (Reuters) - Le tribunal correctionnel de Nice a relaxé vendredi un universitaire jugé le 23 novembre dernier pour aide au séjour et à la circulation de migrantes originaires d'Erythrée.
Les juges n'ont pas suivi les réquisitions du parquet, qui avait réclamé six mois de prison avec sursis à l'encontre de Pierre-Alain Mannoni, arrêté en octobre avec trois migrantes à bord de son véhicule.
"Il n'avait pas d'autre intention que d'offrir une nuit de sécurité aux personnes secourues et à préserver leur dignité", a expliqué dans son délibéré la présidente, soulignant qu'il n'y avait eu "aucune contrepartie directe ou indirecte".
Cet enseignant chercheur âgé de 45 ans avait été interpellé au péage de la Turbie, dans les Alpes-Maritimes, en compagnie d'Erythréennes qu'il prévoyait de ramener à son domicile de Nice avant de les aider à se rendre à Marseille.
Ce jugement fait écho à celui de Cédric Herrou, un agriculteur de Breil-sur-Roya, également dans les Alpes-Maritimes, jugé mercredi à Nice pour avoir aidé plusieurs dizaines de migrants en situation irrégulière à franchir la frontière franco-italienne, les avoir transportés et hébergés.
Les juges rendront leur délibéré le 10 février dans cette autre affaire, pour laquelle le parquet a demandé huit mois de prison avec sursis.
(Matthias Galante, édité par Simon Carraud)