L'équipementier télécoms finlandais Nokia (HE:NOKIA) a annoncé mercredi avoir obtenu du ministère français de l'Économie le dernier feu vert réglementaire qui lui manquait avant de lancer l'acquisition de son concurrent franco-américain Alcatel-Lucent (PA:ALUA).
Nokia a "satisfait l'ensemble des conditions réglementaires significatives nécessaires au dépôt de son offre publique d'échange sur Alcatel-Lucent. Cette annonce fait suite à la décision de ce jour du ministère français de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique", a indiqué le groupe dans un communiqué.
Annoncé en avril, le rachat d'Alcatel-Lucent, groupe qui depuis sa création en 2006 n'a réalisé qu'une année de bénéfice, doit être bouclé par Nokia début 2016.
L'offre (0,55 action Nokia pour une action Alcatel-Lucent) valorise Alcatel-Lucent à 15,6 milliards d'euros. Le finlandais détiendra 66,5% du groupe fusionné.
L'autorisation du gouvernement français était largement attendue après la rencontre cordiale à Paris en septembre entre le patron du groupe nordique, Rajeev Suri, et le ministre français de l'Économie, Emmanuel Macron.
Bercy s'était alors félicité des engagements pris par Nokia en faveur du développement futur de l'emploi et de l'activité du groupe en France.
"La France assurera un rôle de pilotage des activités de recherche et développement" du futur groupe, et un fonds d'investissement de 100 millions d'euros en faveur de l'innovation numérique y sera créé, avait indiqué le finlandais.
Ancien numéro un mondial des téléphones portables, une activité qu'il a cédée au géant américain du logiciel Microsoft (O:MSFT), Nokia est très présent dans les réseaux en Europe, où Alcatel-Lucent est un acteur modeste. A l'inverse, le groupe franco-américain a de bonnes positions en Amérique du nord, où les activités du finlandais sont plus limitées.